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Lenteurs de YouTube sur Free Mobile: l’exemple Swisscom

Free Mobile très agressif. Un peu trop?
Free Mobile très agressif. Un peu trop?

De multiples articles de presse, comme celui-ci de l’Expansion,  font état de difficultés à visionner des vidéos sur le réseau de l’opérateur français Free Mobile utilisant pourtant nombre d’antennes d’Orange, qui donne sur ce point satisfaction à ses clients. Le trublion des télécoms briderait sciemment son service…

Il faut dire que le problème est le même sur tous les réseaux mobiles. Les vidéos de YouTube consomment beaucoup de bande passante, limitée (et partagée entre les utilisateurs) sur les antennes mobiles. Certaines sociétés sont donc tentées de brider certains services pour ne pas pénaliser d’autres abonnés et maintenir une certaine qualité générale. D’ailleurs…

Cette affaire n’est pas entièrement nouvelle. Par exemple, alors qu’un Swisscom a toujours donné accès au logiciel de téléphonie par internet  Skype depuis son réseau mobile, d’autres opérateurs hexagonaux ou européens ont parfois bridé ce service concurrençant directement leurs offres de téléphonie. Une histoire de gros sous…

Faire payer la vitesse

C’est là qu’intervient Swisscom et ses nouvelles formules de type Infinity dont l’idée même me déplaisait beaucoup par le passé. Reste qu’aujourd’hui je suis convaincu qu’il s’agit de la meilleure solution. En faisant payer la vitesse du surf, l’opérateur parvient à réguler l’accès à son réseau et surtout inciter les mobinautes à payer plus pour certains services.

Les limitations imposées actuellement par Free Mobile sont loin d’être anecdotiques. Pour commencer, leur retentissement dans la presse montrent qu’il n’est pas possible aujourd’hui de brider un service aussi populaire que YouTube, même s’il consomme beaucoup de bande passante et peut potentiellement menacer la disponibilité d’un réseau.

Question de prix et de transparence

Ensuite, cela montre qu’il est nécessaire de trouver une solution pour régler ce problème, surtout lorsqu’on utilise en roaming les antennes d’un autre opérateur pour compenser les faiblesses de son propre réseau encore en construction. En Suisse, par exemple, Orange avait utilisé les antennes de Swisscom au début de son existence. La fin de ce vaste roaming avait été un soulagement financier pour la société alors en mains des Français…

Bref, même si la solution de Swisscom est controversée, elle a le mérite de préserver une certaine neutralité du réseau tout en étant plutôt limpide pour l’utilisateur. L’opérateur publie ainsi des comparatifs pour montrer quels seront les services disponibles en fonction de l’abonnement choisi. Un modèle qui pourrait être suivi…

Xavier Studer

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