Selon l’institut Juniper, quelque 650 millions de téléspectateurs disposeront d’une TV connectée en 2017, que ce soit par le téléviseur, le lecteur Blu-ray ou encore un autre boîtier (télévision, serveur multimédia, consoles de jeu…). Déjà aujourd’hui nombre de TV ou de lecteur Blu-ray sont compatibles Wi-Fi et DLNA.
L’institut table sur une vague similaire à celles des smartphones ou des tablettes, selon un communiqué. Et cela même si le cycle de renouvellement de ce type d’électronique est beaucoup plus long, disons environ dix ans, que pour les smartphones, soit de un à trois ans (souvent la durée contractuelle en Suisse). Vraiment?
Désormais plus rapides
Force est de constater qu’aujourd’hui les derniers modèles de téléviseurs se connectent avec un peu plus de facilité à la toile. Mais il reste des obstacles de taille. La simple saisie d’une URL reste fastidieuse avec une télécommande et le surf demeure un peu plus lent tout de même que sur un ordinateur (en net progrès).
Certains me diront qu’avec une tablette il serait plus aisé de saisir de telles adresses. Certes, mais alors pourquoi ne pas surfer directement sur son ardoise ou sur son smartphone… D’autant plus qu’on n’a pas forcément envie que nos messages ou notre activité sur les réseaux sociaux soient partagés par toutes les personnes présentes au salon…
Ergonomie laborieuse
Et puis, il a les problèmes d’ergonomie. Il est parfois nécessaire de zoomer dans la page pour pouvoir la lire depuis le canapé. Il semble donc judicieux de développer des applications spécifiques, comme cela se fait déjà aujourd’hui avec la norme HBBTV, par exemple sur Arte. Une possibilité déjà disponible sur l’arc lémanique avec les téléviseurs compatibles.
Arrivée à ce point, je me demande si les TV ne seront pas à l’avenir toutes connectées, comme elles sont équipées en3D, c’est-à-dire un peu par défaut. Mais que fera vraiment le consommateur avec cet accès à internet. Utilisera-t-il vraiment Skype au salon, par exemple?
La simplicité avant tout
Ou se contentera-t-il de louer des films sur des services comme AceTrax, Apple TV ou Microsoft en concurrence directe avec des Swisscom TV ou des Cablecom? Mon petit doigt me dit que, comme pour l’iPhone, la simplicité d’accès et des questions d’ergonomie feront la différence.
Par exemple, même si l’interface de Swisscom TV est un peu perfectible, la location de films y est intégrée par défaut. Tandis que pour pouvoir utiliser AceTrax sur une Panasonic, il faut créer un compte et l’alimenter ensuite. Cette activation (sans parler de l’utilisation) m’a pris des semaines car j’avais mille autre choses à faire avant…
Xavier Studer