Depuis quelques mois, Apple multiplie les excellentes nouvelles en termes de communication et de gouvernance, voire de technologie. Dans un long entretien accordé à Businessweek, Tim Cook, le patron d’Apple, a indiqué cette semaine vouloir relocaliser la production de certains des ses produits comme le Mac.
La première capitalisation boursière mondiale veut investir 100 millions de dollars pour pouvoir s’assurer de la qualité de l’assemblage de certaines gammes d’ordinateurs. Un bon point alors que nombre de constructeurs, dont la pomme, sont épinglés sur les conditions de travail chez leurs sous-traitants chinois.
Exercice de communication
Dans le même texte, le nouveau patron pommé précise que quelques composants de l’iPad, de l’iPhone sont aussi fabriqués aux Etats-Unis. Visiblement la firme lance une grande campagne de communication (et non de publicité, du moins pour l’instant) sur le thème de la relocalisation.
Quelque part, ça ne me surprend pas. On se souviendra par exemple des excuses officielles du même Tim Cook après le fiasco du lancement de la version de Plans sous iOS 6 désormais aux couleurs de la pomme et non plus de Google. J’avais d’ailleurs déjà apprécié et salué cet effort de transparence, ce changement de style.
Normalisation commerciale
Plus récemment, certains ont aussi remarqué qu’Apple était parvenue à s’entendre avec le taïwanais HTC, pionnier du smartphone. Visiblement quelque chose semble être en train de changer chez Apple. Espérons que le constructeur parvienne aussi à normaliser ses relations avec Google et Samsung.
Les motivations évoquées par Tim Cook sont par ailleurs tout à fait louables. Dans le même entretien, il explique qu’une production permettra non seulement de garantir la qualité de certains processus, mais aussi de créer des emplois aux Etats-Unis. Apple estime qu’il est de sa responsabilité de veiller à certains paramètres sociaux. Excellent.
Un certain courage
Evidemment, tout ça ne va pas plaire aux consuméristes qui risquent de relever une augmentation de prix et qui se contrefichent généralement complètement des critères sociaux. De même, les actionnaires pourraient percevoir cet ajustement de cap d’un mauvais œil.
On ne peut donc que saluer le courage et la gouvernance éclairée de Tim Cook, qui tranche résolument avec les dernières années de Steve Jobs marquées par ses combats sanguinaires contre Adobe ou encore Android. Visiblement Apple veut tourner la page et tenter de redorer sa réputation de plus en plus souvent synonyme de procès, de tribunaux et autres joyeusetés juridiques… Bravo encore!
Xavier Studer