Une année après le début de la guerre des OS alternatifs, Firefox OS est sur les rails et plusieurs modèles ont été annoncés cette année au MWC 2014 de Barcelone. Les dernières moutures d’Alcatel OneTouch bénéficient de la version 1.3. Ils sont vraiment plus réactifs et aboutis que le premier ZTE que j’avais testé ici.
Sur le stand de Jolla (fruit de l’ancienne équipe de Nokia qui travaillait sous MeeGo), on est fier de présenter le smartphone qui a été lancé il y a peu. Même si l’interface est fluide et plutôt impressionnante, elle semble souffrir de certains problèmes ergonomiques. Il n’y a par exemple pas de bouton retour et certains gestes doivent être expliqués à l’utilisateur qui ne s’y retrouve pas.
Le demi-échec de Tizen?
On en parlait beaucoup l’année dernière. Cette fois c’est officiel: Tizen fait désormais partie du paysage. Un stand lui est d’ailleurs dédié dans le pavillon consacré aux développeurs. Samsung a introduit son OS développé avec Intel successivement dans un appareil photo, les montres Gear et il est possible de voir des smartphones du même coréen sur le stand. Fujitsu, LG et Huawei affichent aussi leur logo, ce qui laisse présager de futurs modèles.
Du côté d’Ubuntu, on en est toujours aux prototypes presque deux ans après le début du projet. On m’explique toutefois que deux partenaires (BQ et Meizu) ont été trouvés et que le lancement des premiers combinés est prévu cette année encore. Un développeur m’explique par ailleurs que même si l’interface n’a pas beaucoup évolué, un grand travail a été effectué techniquement, notamment pour ce qui est du démarrage du système.
Firefox OS en tête
Le grand gagnant semble donc être Firefox OS, le seul système présent à ce jour sur plusieurs smartphones. On peut d’ailleurs encore une fois s’interroger sur la stratégie de Nokia qui lance des combinés avec un Android estropié alors qu’Alcatel produit un smartphone plus réussi pour 20 euros de moins sous le renard (ou panda) roux. Par ailleurs, son ancienne équipe est parvenue à concrétiser MeeGo en lançant un smartphone pas si mal… Une belle baffe de plus pour les dirigeants du Finlandais.
Reste que pour les développeurs, cette situation n’est pas tenable. Après avoir programmé pour Android, il faut encore s’échiner à coder pour iOS, voire Windows Phone pour ne laisser aucun consommateur sur le carreau. Et que dire des marchés où il faut rajouter Firefox OS, Tizen, voire Sailfish OS… Et on ne parle même pas de porter son application dans les stores «Android» de Nokia, Kindle ou BlackBerry… Bien compliqué, non?
Xavier Studer, de retour de Barcelone