Après avoir modernisé tous ses centraux, l’affaire était programmée par Swisscom. La téléphonie analogique traditionnelle disparaîtra en 2017, a indiqué mardi à Zurich Swisscom lors d’un déjeuner de presse. La migration se fera en douceur, a-t-il encore précisé à l’Agence télégraphique suisse (ATS).
Tous les clients seront dirigés vers la téléphonie par IP, c’est-à-dire grossièrement par internet. A ce jour, quelque 260’000 clients sont déjà passés sur la nouvelle technologie qui permet une meilleure qualité d’écoute et permet de mettre à disposition davantage de services, est-il précisé dans la dépêche de l’ATS.
Plus de services
L’utilisateur pourra notamment filtrer plus facilement ses appels pour bloquer, par exemple, toute forme de télémarketing.
Le numéro et le nom de l’appelant s’afficheront par ailleurs automatiquement sur les combinés dessinés à cet effet.
Devant être connectés à un routeur nécessitant de l’électricité, ces téléphones ne fonctionneront pas en cas de panne du réseau. Il faudra alors se tourner vers l’infrastructure mobile en cas de nécessité. De toute manière, les appareils sans fil sont déjà confrontés à la même limite aujourd’hui.
Rythmes variables
«Le remplacement de la technologie traditionnelle par l’environnement système IP correspond à une évolution mondiale, observée non seulement chez Swisscom mais aussi chez tous les autres opérateurs. La situation est toutefois très variable d’un pays à l’autre», précise le puissant opérateur dans sa documentation.
«En Allemagne, par exemple, Deutsche Telekom a annoncé la sortie de l’ancien monde téléphonique pour fin 2018. Elle prévoit de migrer vers la téléphonie IP quelque 8 millions de clients d’ici fin 2014. Aux Etats-Unis, la FCC a donné son feu vert pour accélérer la transition vers la technologie IP. AT&T teste ainsi la compatibilité de la téléphonie IP dans deux régions où la téléphonie traditionnelle a été bloquée, afin de fournir à l’autorité de régulation américaine des éléments pour décider de la suite des opérations.»
Xavier Studer