Passé le premier choc, j’ai continué de tester la Surface Pro 3 taillée dans du magnésium et 30% plus légère qu’un MacBook Air, selon Microsoft. En mains, sa finition est simplement remarquable. A la veille de son arrivée en Suisse voici mon test de la très design ardoise vendue dès 899 francs.
Sa béquille peut désormais être réglée en continu. De quoi utiliser la tablette comme un ordinateur portable avec son beau clavier détachable et dans de multiples positions, notamment pour faire des démonstrations. Son écran de 12 pouces est très lumineux et reproduit fidèlement les couleurs. Un sacré choc!
Son clavier a été repensé. Il est désormais possible de lui donner une légère inclinaison en le repliant contre l’écran. La surface tactile est plus précise. Le mécanisme pour cliquer a été revu. Il produit un petit bruit sympathique lorsqu’on l’utilise. A l’utilisation, la frappe est agréable.
Parfois, lorsque le clavier est replié contre l’écran (2160 x 1440 pixels), certaines fonctions sont un peu difficiles à atteindre. Il est ainsi recommandé de placer la barre des taches sur le côté, lorsqu’on travaille depuis le bureau de Windows 8.1
Béquille indispensable
Grâce à la nouvelle béquille qui peut être réglée en continu, il est possible de travailler dans des positions inédites, notamment dans son canapé. En revanche, le travail sur les genoux est un peu plus compliqué, car il faut assez de place pour déployer la béquille. Le dos du clavier aux touches rétroéclairées en matière textile est agréable et l’empêche de déraper.
A l’usage, je ne peux qu’être impressionné par la réactivité de Windows 8.1 propulsé par un processeur Intel Core i5 de quatrième génération. Avec 4 Go ou 8 Go de mémoire vive, il y a de quoi faire admirablement fonctionner un programme comme Photoshop Elements, régulièrement utilisé par ceux qui alimentent le web.
Un processeur qui chauffe
Globalement, la dernière tablette de Microsoft combine le meilleur du PC et du monde des ardoises. Mes enfants, qui ont téléchargé l’application tactile Minion Rush, ont également été séduit par le bel affichage. Jamais ils n’ont autant apprécié ce jeu, notamment en mode paysage…
Microsoft met en avant les possibilités de cette ardoise de 800 grammes dont les performances sont celles d’un PC et il a raison. Evidemment, cela implique son lot de désagréments, Il est ainsi surprenant de voir chauffer la tablette, non seulement en jouant, mais aussi en ne faisant pas grand-chose avec, notamment en surfant sur la toile.
Le stylet en aluminium
Un des principaux atouts de cette tablette réside dans le stylet qui peut être plaqué grâce à une fixation magnétique contre le côté droit de l’ardoise. Cette nouvelle mouture permet de tracer des traits dont la largeur varie en fonction de la pression exercée, notamment dans le programme gratuit Freshpaint.
La possibilité de prendre des notes en n’importe quelle circonstance est aussi intéressante. Il suffit de peser sur l’extrémité du stylet (comme pour abaisser la mine d’un stylo) pour pouvoir pnoter ses remarques instantanément dans OneNote, même lorsque l’ardoise est verrouillée.
Pour le reste, le stylet remplace avantageusement la souris dans les applications traditionnelles qui s’ouvrent sur le bureau. Il est d’ailleurs possible de survoler la barre des tâches avec le stylet pour fenêtrer les applications ouvertes, toutes listées, y compris celles du «mode tablette».
Port USB 3.0
La présence d’un véritable port USB 3.0 qui permet de brancher clé mémoire, disque dur et souris est un incontestable plus par rapport à certains produits bâclés du marché. Idem pour le MiniDisplay Port ou le lecteur de cartes micro SD.
Pour ce qui est du disque SSD, il faut savoir qu’après l’installation de quelques programmes pour tablettes, d’Office 2013 et de Photoshop Elements, il reste environ 85 Go de libre sur les 113 disponibles. Le modèle de 128 Go semble donc s’imposer compte tenu de cet espace.
Optique de qualité
L’optique de l’ardoise (photo et vidéo HD) est tout à fait convenable. Je dois dire que j’ai plutôt été surpris de la qualité de l’image produite par la caméra frontale en utilisant Skype pour passer quelques appels de test en visiophonie. Il faut préciser que les deux permettent de filmer en Full HD et sont optimisées pour les mauvaises conditions de lumière.
Le capteur principal affiche cinq millions de pixels permet de prendre de jolis clichés dans la plupart des situations. Dommage que les options disponibles soient très limitées. Dommage aussi que comme la majorité des tablettes (toutes?), un flash ne soit pas intégré.
Au final, je suis séduit par cette tablette qui a tout d’un ordinateur portable. Mon seul bémol est pour Intel dont le processeur chauffe tout de même beaucoup, ce qui se répercute sur l’autonomie. Sans forcer, il faut souvent compter sur quatre heures d’utilisation*. Les neuf heures affichées semblent très lointaines. Reste un produit puissant et design qui combine le meilleur du monde des PC et des ardoises!
Xavier Studer
* Mise à jour: en mode lecture de vidéo sur YouTube la Surface 3 dépasse les huit heures. Tout dépend de l’utilisation de l’ardoise.