«La première fonction d’une montre, c’est de donner l’heure», s’enthousiasme Arny Kapshitzer, le patron de Hyetis, un horloger qui souhaite vivre avec son époque, lui! Présentée au Mobile World Congress 2016 (MWC) de Barcelone, son Alpha est le mariage intelligent de la mécanique d’autrefois avec l’électronique d’aujourd’hui.
Au cœur de ce garde-temps, un mouvement automatique garantissant 48 heures de fonctionnement. Deux affichages en couleur de type OLED épaulent les vénérables engrenages et autres ressorts. Les batteries sont placées dans le bracelet, la partie que l’on change au fil du temps. L’autonomie du boîtier en céramique et au double verre saphir pourrait être de deux semaines, selon l’utilisation.
Garde-temps connecté durable
Le fondateur de Hyetis rencontré sur le Pavillon suisse explique qu’il a voulu créer un objet durable pouvant se transmettre de génération en génération. Il voit régulièrement des gens qui changent les piles de leur montre à quartz ou de leur Seiko, pourquoi en serait-il autrement avec une tocante connectée performante?
Ce produit dont le prix devrait débuter à 3900 francs, intègre en effet une foultitude de capteurs en tous genres: cardio-fréquencemètre, saturation de l’oxygène dans le sang, gyroscope, magnétomètre, accéléromètre, dosimètre UV, baromètre/altimètre, hygromètre, thermomètre et positionnement par satellite multi-normes.
Bluetooth Low Energy
Les deux écrans sont capables d’afficher à volonté toutes ces informations, de même que le nombre de pas parcourus ou encore les notifications en provenance de son smartphone. En effet, cette tocante est aussi équipée d’un module Bluetooth Low Energy. Des mouvements du poignet, la couronne ainsi que des gestes au-dessus de l’écran permettent de naviguer.
Mon commentaire? Un projet magnifique et intelligent qui montre qu’on peut être moderne et branché tout en valorisant l’horlogerie traditionnelle. Chapeau bas! Les premières séries devraient être disponibles au mois de mars… La difficulté sera d’assurer une certaine évolution technologique dans le temps de l’application pour smartphone, sans parler de la fabrication des accus ou d’autres pièces. A suivre!
Xavier Studer, de retour de Barcelone