UPC Cablecom chute lourdement au terme de l’exercice 2015. En reculant fortement sur le marché de la TV numérique, il devient le numéro deux du secteur, derrière le redoutable Swisscom. Le premier téléréseau de Suisse paie probablement chèrement ses atermoiements sur ce marché. Il signe toutefois une série d’indicateurs positifs.
UPC Cablecom a progressé dans les domaines internet, téléphonie et mobile. En comparaison avec l’année précédente, son chiffre d’affaires global a augmenté de 3,4%, pour atteindre plus de 1,3 milliard de francs. Le domaine des clients commerciaux a connu une croissance de quelque 13%, selon un communiqué de presse diffusé mardi.
UPC fait du sur-place
Ces chiffres ne résistent toutefois pas à une analyse plus fine. Car même compte tenu des effets des acquisitions, comme indiqué tout au bas du communiqué en version PDF, on constate que globalement le nombre de contrats progresse très peu par rapport à 2014…
Pour comparaison, le puissant Swisscom, opérateur historique aux tarifs parfois capiteux, a enregistré l’année dernière une claire progression du nombre de ses contrats. «En l’espace d’un an, le nombre d’unités générant un chiffre d’affaires (RGU) s’est accru de 170’000 ou 1,4%, pour atteindre 12,5 millions», écrivait-il le 4 février dans un communiqué de presse.
Le CEO «satisfait»
La direction d’UPC est toutefois contente. «Je pose un regard satisfait sur l’année 2015. Le nombre de clients progresse globalement, la satisfaction des clients, mesurée à 8,2 sur une échelle de 1 à 10, se maintient constamment à un niveau élevé et les investissements conséquents dans notre réseau portent leur fruit. En outre, nous nous différencions de la concurrence notamment par nos productions maison et des films et séries exclusifs sur la très populaire plateforme TV MyPrime ainsi que par des offres mobiles intéressantes.» , déclare Eric Tveter, CEO.
UPC est donc satisfait. Je ne suis pas certain que l’adjectif soit approprié. En effet, compte tenu de certains produits attractifs, notamment en matière de téléphonie mobile, le câblo-opérateur devrait au minimum consolider sa position dans tous les domaines. Or il continue de reculer assez fortement sur la TV, comme le montre le tableau ci-dessous… Etrange marché que celui des télécoms helvétiques…
Xavier Studer
