Site icon Le blog high-tech & telecom de Xavier Studer

Licenciements et rumeurs concernant Salt: Olivier Rosenfeld met les points sur les «i»

Olivier Rosenfeld, administrateur délégué de NJJ la holding personnelle de Xavier Niel, dont dépend Salt.
Olivier Rosenfeld, administrateur délégué de NJJ la holding personnelle de Xavier Niel, dont dépend Salt.

En mains de l’entrepreneur français Xavier Niel depuis environ une année, le troisième opérateur mobile suisse Salt est victime de rumeurs persistantes et parfois malveillantes concernant l’emploi et son management. Son bras droit Olivier Rosenfeld*, qui souligne que les différents départements de l’entreprise communiquent enfin pour gagner des parts de marché, nous a longuement répondu vendredi par téléphone, puis par écrit. Voici ses réponses à notre interview par e-mail.

Certaines coupures de presse alarmistes font état d’une centaine de licenciements chez Salt, qui seraient intervenus récemment, qu’en est-il vraiment!

Cette information n’est fondée sur rien et nous surprend…. Salt a offert un plan de départ volontaire à l’automne 2015, il y a eu 67 départs volontaires (annoncés ici en exclusivité). Depuis la clôture de ce plan, Salt connaît, comme toutes les sociétés, des embauches, des départs volontaires (démissions) et des licenciements; c’est le cours normal de la vie d’une société. Le chiffre d’«une centaine de licenciements intervenus récemment», est totalement fantaisiste.

Dans quelle mesure l’internalisation de certains processus ne se fera pas depuis Lyon ou Paris. Pouvez-vous rassurer les collaborateurs?

Je ne suis pas certain que les collaborateurs aient besoin d’être rassurés.  Nous sommes à Renens avec Xavier Niel 2 à 3 fois par mois, ils peuvent nous parler, nous poser des questions, il n’y a aucun sujet «tabou». Notre priorité est la qualité de notre service pour nos abonnés.  De ce fait nous procédons à l’internalisation de nombreuses fonctions autour du réseau et de l’IT, fonctions qui étaient auparavant exercées depuis la Finlande, l’Inde ou même la Roumanie… Dans ce processus d’internalisation, il se peut que certaines fonctions soient exercées depuis la France. Cependant dans la mesure où il n’y a pas de délocalisation vers la France, puisque ces fonctions étaient déjà exercées hors de Suisse, il n’y a pas de crainte à avoir chez Salt.

Que dire de la composition des équipes de Salt?

Salt c’est tout d’abord un CEO Suisse, pour la première fois depuis longtemps.  Un futur chairman suisse. Salt c’est un Management Board dont les membres vivent en Suisse et sont pour la plupart issus des rangs d’Orange. Salt c’est 58 nationalités, mais 55% de salariés suisses…. soit plus que Google en comparaison!

Salt veut continuer de se développer depuis Renens, est-ce un défi?

En effet le siège de Salt est et restera à Renens avec un bureau de représentation à Zurich et des call-centers à Bienne. C’est sans doute un défi, aussi parce que l’opérateur historique Swisscom basé à Zurich attire de nombreux talents, mais nos portes sont ouvertes pour les personnes de qualité qui veulent une expérience plus entrepreneuriale.

Comment pourriez-vous définir le positionnement de Salt sur le marché? Va-t-il évoluer?

Nous souhaitons que Salt devienne une référence de qualité de service et de transparence dans les prix et les rapports avec ses abonnés. Salt investit massivement dans ses infrastructures et dans la simplification de ses processus pour arriver à offrir une qualité sans cesse meilleure.

Salt est l’opérateur mobile le plus lucratif de Suisse. Dans quelle mesure les employés et les consommateurs en bénéficient-ils?

Xavier Niel a toujours pensé que le succès se mesurait dans l’équilibre qu’une société créait entre ses clients, ses employés et son actionnaire.  C’est un équilibre qui demande une attention constante.  Il n’y a pas de succès possible sans des abonnés Salt satisfaits ou des employés fiers de travailler pour Salt. Ces deux constituants ont été un peu «oubliés» par le passé, nous travaillons à rétablir cet équilibre.

Après l’échec de plusieurs entreprises françaises en Suisse (Carrefour ou Casino) qui ont pensé pouvoir faire facilement de l’argent ici, qu’allez-vous faire concrètement pour éviter de perdre des clients et gagner des parts de marché?

Si je peux vous rassurer, nous ne trouvons pas l’environnement suisse «facile». Nous avons la chance d’avoir un horizon de temps long pour procéder à des changements en profondeur dans le mode de gestion de Salt. Salt dispose d’un Management de grande qualité aujourd’hui, avec des gens motivés, qui travaillent ensemble et qui ont envie de faire bouger les lignes. Un nouveau CEO arrive, pour nous aider aussi à naviguer dans les spécificités du marché suisse. Enfin notre obsession de la qualité partout où nous faisons des télécoms nous paraît adaptée à la demande du consommateur suisse.

Propos recueillis par courriel par Xavier Studer

Lisez aussi: Rencontre de Xavier Niel chez Free à Paris

* Egalement administrateur de la holding personnelle de Xavier Niel, NJJ.

Quitter la version mobile