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Monde numérique: la Suisse en retard…

L'EPFL se prononce sur la Suisse numérique.
L’EPFL se prononce sur la Suisse numérique.

La numérisation, ce processus plus que trentenaire, a de la peine à faire sa place en Suisse. C’est le moins que l’on puisse dire. Il est ainsi symptomatique que nombre de poids lourds hurlent aujourd’hui à la «révolution numérique» avec des décennies de retard… Une étude menée par l’EPFL fait un état des lieux peu rassurant.

La Suisse devrait prendre des mesures dans le domaine des technologies de l’information et des communications ainsi qu’au niveau de la promotion de l’économie numérique pour conserver sa compétitivité, est-il indiqué dans un rapport rédigé pour le compte de Six et de Swisscom.

Le numérique déjà omniprésent

«Omniprésent dans pratiquement tous les domaines de la société et de l’économie, le numérique joue un rôle clé pour la croissance future de la Suisse. Les chaînes de création de valeur existantes sont compromises par le maillage de plus en plus étroit des réseaux entre les personnes, les machines et les objets (sic…). Les modèles d’affaires établis se trouvent ainsi remis en cause, de nouveaux voient le jour», est-il notamment exposé.

L’étude de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) parvient à la conclusion qu’en comparaison internationale, les conditions-cadres existant en Suisse ne sont pas encore suffisantes pour assurer une transition réussie vers l’avenir numérique, selon le même texte de presse. Il faudrait probablement élargir le propos à l’Europe entière, incapable de concurrencer Apple, Microsoft ou Google. Sans parler de Facebook ou Twitter!

Des manques évidents…

«L’étude de l’EPFL montre clairement qu’en comparaison internationale, la Suisse occupe une position satisfaisante, mais non excellente. Si nous voulons ne pas passer à côté des technologies de l’avenir, nous devons poser les jalons aujourd’hui», souligne Urs Schaeppi, CEO Swisscom, manifestement peu visionnaire, cité dans le même communiqué.

Mon commentaire? Oui, la Suisse est en retard, voire très en retard dans certains domaines. Les jalons auraient dû être posés il y a vingt ou trente ans et non pas aujourd’hui. Passionné de technologies, je n’ai cessé de m’engager ou d’œuvrer en faveur de l’innovation numérique depuis le début de ma carrière. Je n’ai pas toujours croisé des personnes qui réalisaient vraiment que nous étions en pleine révolution.

Encore une fois, la Suisse a probablement raté le train… Aujourd’hui, nous devrions nous efforcer de poser les jalons de l’ère post-numérique. Au lieu de cela, pour avoir manqué la numérisation, nombre d’entreprises semblent être paralysées par des processus qui, par exemple, les noient sous des tonnes de papier… Trop souvent, internet, le mobile et le numérique en général ont été, ou sont considérés comme des «gadgets»!

Xavier Studer

Le «rapport»

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