Visiblement aussi en retard dans la perception du processus de numérisation que certains opérateurs, le consultant PWC, se fend d’une étude sur le degré de numérisation des petites et moyennes entreprises (PME) en Suisse, qui est très variable. Il constate que la majorité de ces sociétés se concentre sur les processus internes.
«Plus une entreprise est grande et plus sa direction est jeune, plus l’entreprise est performante dans le domaine du numérique. Le secteur dans lequel elles évoluent est déterminant lui aussi: sans surprise, les entreprises spécialisées dans les télécommunications et les médias ont une longueur d’avance en ce qui concerne le numérique», indique le consultant réputé pour ses tarifs stratosphériques.
Un marché qui change encore
Près de 80% des personnes interrogées estiment que la numérisation va changer radicalement le marché dans les cinq années à venir, selon l’étude disponible sur internet et réalisée conjointement par PWC Suisse Suisse, Google Switzerland et «digitalswitzerland», une entité de la haute École de Zurich HWZ.
Selon les auteurs de ce texte, les entreprises interrogées ne semblent pas avoir de stratégie globale se concentrent sur la numérisation de leurs processus internes et sur les sites. Le client en tant que tel et son expérience ne semblent pas être la principale préoccupation des PME sondées. PWC publie d’ailleurs ici quelques graphiques à ce sujet.
La santé et l’énergie à la peine
Evidemment, tous les secteurs économiques ne sont pas aussi à jour en la matière. Comme le montre le tableau reproduit ci-dessus. Il est d’ailleurs particulièrement frappant de constater que le domaine de l’énergie ou de la santé se retrouvent en queue de classement, juste derrière les services financiers avec des notes vraiment médiocres, selon PWC.
Que penser? Encore une fois, des entreprises qui ont tout intérêt à vendre des prestations informatiques ou des services font mousser le terme de «numérique». Pour les personnes les moins renseignées, je rappellerai ici que le processus de numérisation a débuté il y a quelque 40 ans. Les entreprises à jour lorgnent probablement vers d’autres horizons comme l’internet des objets ou l’intelligence artificielle, des concepts bien au-delà de la simple et surannée numérisation…
Xavier Studer
Je n’ai pas mené d’études dans les entreprises, mais je constate des lacunes dans la numérisation. Par ex., il n’est pas rare que des employés de commerce saississent des données de l’ERP dans Excel pour obtenir des statistiques. C’est évidemment plus simple d’importer automatiquement les données depuis l’ERP.
Autre exemples, les suites BPMN. Par exemple, pour le remboursement d’une note de frais, vous pouvez modéliser le processus et mettre automatiquement en proudction à partir de la modélisation. Ici, le processus serait que l’employé saissirait sa note de frais qui est envoyée à son supérieur pour contrôle, puis à la comptabilité si le superieur valide, sinon à l’employé. Dans la réalité, c’est souvent par papier ou par email….
Enfin, le denier exemple est les suites e-document, soit la numérisation du papier. C’est très peu utilisé en entreprise. Il me semble qu’un reportage de la RTS avait montré l’exemple d’une assurance maladie qui utilise une suite e-document, ce qui permet à cette assurance d’économiser bcp de frais administratif et de conserver des primes basses (info à confirmer).
Ce n’est que quelques exemple très peu appliqué en PME qui permettent d’optimiser les processus et de réduire les coûts, particulièrement les coûts adminiatratifs.
Les PME suisses sont tellement différentes les unes des autres que cette étude n’a probablement aucun ses. De vrais consultants!