Noël est une des périodes de l’année pendant laquelle le plus grand nombre de nouvelles tablettes et surtout de nouveaux smartphones sont activés. Alors que cela faisait encore discussion il y a peu, les enfants ont désormais accès à leur premier cellulaire de plus en plus tôt. L’occasion de prendre quelques précautions…
Aussi bien Microsoft, Apple que Google proposent sur leurs systèmes différentes fonctionnalités pour gérer l’accès des enfants aux applications et aux contenus proposés dans leurs magasins en ligne au travers d’internet. Les sociétés les plus en pointe permettent même de gérer les contenus de toute la famille. Mais pas toujours en Suisse…
Gestion «native» dans Windows 10
Sur Windows 10, des options plutôt avancées permettent dans l’espace myFamilly non seulement de gérer les accès aux différents contenus, mais aussi de recevoir des rapports sur les activités en ligne des enfants. Intéressant de voir qu’un géant comme Microsoft a intégré ces paramètres de façon «native» dans son dernier système… C’est aussi ça le monde post-numérique dans lequel nous évoluons depuis quelques années…
Google propose aussi une possibilité de gérer les différents comptes d’une famille. En principe, il est possible d’administrer les membres de sa famille depuis le Play Store. Malheureusement, cette option de Google ne semble pas être disponible pour la Suisse, de même que les options correspondantes dans les produits associés, comme Play Musique. Dommage.
Des applications pour plus de sécurité
La pomme, visiblement un peu plus en phase avec la mondialisation, propose elle déjà en Suisse de partager les accès d’Apple Music avec différents membres d’une même famille. Comme expliqué sur cette page, jusqu’à six personnes peuvent partager leur expérience numérique… En activant l’option spécifique, lorsqu’un enfant essaie de faire un achat, ses parents recevront une alerte avant de valider ou non de l’acquisition…
Précisons enfin, que dans les paramètres de tous ces systèmes, il est aussi simplement possible de conditionner l’achat de contenus grâce à un code au à l’utilisation d’une empreinte digitale. Reste l’accès à internet. C’est là que peuvent intervenir des applications spécialisées de type contrôle parental, qui permettent non seulement de surveiller l’accès au navigateur, mais aussi aux applications!
Joyeux Noël à tous!
Xavier Studer
Rien de tel que de former nos têtes blondes aux dangers d’internet. Tous ces filtres ne servent à rien. En plus il est super facile de les désactiver. Joyeux Noël!
Toutes les précautions qu’il est possible de prendre sont bonnes, non?
Je me demande si on peut contrôler les enfants sous Windows 10 sans se faire surveiller soi-même…
Le mieux serait de ne pas leur apprendre la dépendance à un système d’exploitation particulier, histoire de voir sur le plus long terme.
Sinon, je ne suis pas sûr de saisir votre concept/définition de post-numérique…
Tout étant déjà numérique, l’essentiel se joue desormais ailleurs. Algorithmes et intelligence artificielle sont incontournables. Parler aujourd’hui de numérisation est le symptômes d’une méconnaissance totale se cette problématique. Nous sommes bien entrés dans une nouvelle ère qui se déploie un peu plus chaque jour. Il n’est pas aisé de qualifier ce qui est en devenir… Une vision des choses: http://future.arte.tv/fr/post-numerique-et-apres
Tout n’est pas numérique, il y a encore de la marge ; le vrai « tout numérique » ne sera probablement jamais atteint.
Je comprends par vos articles et vos réponses, une notion d’omniprésence du numérique – qui ne veut pas dire que tout est numérique –, mais pourquoi dans ce cas ne pas parler d’ère « post-numérisation » ? – Numérisation qui à mon avis est loin d’être achevée. –
Je comprends également qu’en insistant sur ce « post-numérique » vous voulez critiquer certaines entreprises et systèmes qui se font mousser en évoquant à tout-va un élément ou une avancée prétendument numérique, mais cela ne reste que de la communication mercantile ou politique, bien peu signifiante.
Par contre, je ne confondrais pas une révolution et son époque (ou ère). Il y a déjà eu une ou plusieurs révolutions numériques, mais la révolution n’est que le début – le plus souvent – d’une ère. Nous sommes toujours en pleine ère numérique, le besoin ou l’envie de changer d’ère n’est pas suffisant pour décréter un changement d’époque. Nous sommes loin d’avoir transcendé cette présence – ou nos présences – numérique.
Les algorithmes font partie intégrante de l’ère numérique, elles l’accompagnent depuis bien longtemps, de plus ce mot ne veut rien dire tout seul…
Concernant l’intelligence artificielle – la vraie, donc celle qui se démarque de tout ce qui n’est qu’algorithme – nous en sommes probablement bien loin – ou alors totalement ignorants. Si elle devait venir un jour, nous pourrions soit considérer qu’elle accompagne l’ère actuelle, soit qu’elle en définit une nouvelle ; mais selon moi, cela est un domaine trop éloigné du monde numérique au sens large du terme.
Concernant la « vision » de la vidéo sur Arte : c’est une vision qui n’a rien de nouveau, et qui sera toujours présente, à savoir un combat contre des pouvoirs et les dangers que représentent les données sur les individus et sur les groupes. C’est une vision des choses qui est contre Google par exemple, une vision bien éloignée du contenu de vos articles sur ce blog. C’est une réaction à l’ère actuelle, le titre sur Arte est très mal choisi, il n’y a rien de post-numérique là-dedans ; au mieux, le post-numérique est une ère sans numérique dont les intervenants du reportage ne peuvent que rêver.
Pour moi, le monde numérique – dans le sens numérisé – est encore bien incomplet, tant au niveau des fonctions que de la répartition géographique ; et la création d’un Terminator par Google ou la Darpa ne va rien y changer.
Tout est évidemment question de définition. J’ai personnellement passé des mois sur la définition de « révolution ». Mais peu importe. La musique est numérique depuis plus de 30 ans. La TV a suivi. La photo depuis une vingtaine d’année. Passionné de la première heure par le net romand, je peux vous assurer que l’économie d’internet de date pas d’hier. L’informatique a quarante ans. Non, le processus de numérisation (mis à part le téléphone fixe et la radio FM) est achevé. L’enjeu est aujourd’hui tout autre. Il s’agit de l’utilisation de ces données. C’est bien une nouvelle ère qui débute. 1984? Le Patriot Act? De petites histoires sympathiques, quand on voit ce que votent les peuples aujourd’hui…