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Montre connectée: le test de l’endurante Samsung Gear S3

Samsung Gear S3 ou l'horlogerie logicielle tournée vers le futur.
Samsung Gear S3 ou l’horlogerie logicielle tournée vers le futur.

Samsung poursuit ses efforts en matière de montre connectée. Il lance ces jours en Suisse sa dernière Gear S3 sous Tizen. Le Coréen propose un garde-temps branché à la fois ergonomique, lisible, mais aussi design moderne et soigné. Voici le test complet de la Gear S3 cédée environ 390 francs sur internet…

A première vue, cette nouvelle Gear S3 Frontier fait forte impression. Suffisamment lourde et volumineuse, elle rappelle le design d’une véritable tocante de l’Ancien monde. D’autant plus que sa lunette est soignée: l’idéal pour naviguer dans les menus. La finition du tout a de quoi faire trembler certains barons en fin de vie de l’horlogerie traditionnelle à grand-papa.

Après avoir rechargé complètement sa montre branchée sur le petit socle sans fil qui se raccorde au réseau à l’aide d’un chargeur (le fil est peut-être un peu court), la Gear S3 animée par le système Tizen est prête à démarrer. Immédiatement, la qualité de l’affichage de type OLED, saute aux yeux.

Notifications sur mesures

La mise en marche requiert d’installer l’application Gear sur son smartphone Android, ce que j’ai fait avec un Samsung Galaxy S7 Edge, qui reste l’un des meilleurs smartphones du moment. Ce petit programme permet ensuite notamment de gérer les notifications qui s’afficheront sur la Gear S3.

Evidemment, on commence souvent par s’intéresser au compteur de pas propre à la montre qui affiche logiquement des valeurs supérieures à celui de son smartphone… Avec l’application S-Health de Samsung, il est possible d’afficher les données de la Gear S3, celles du smartphone ou une valeur combinée. Dommage que cette dernière ne puisse être affichée sur la montre.

Tizen pour une Gear S3 fluide

Au quotidien, ce garde-temps numérique, symbole de modernité, se caractérise par sa fluidité et son extrême simplicité d’utilisation. Grâce à la lunette rotative, il est possible de faire défiler des séries d’icônes, c’est-à-dire autant de programmes ou de fonctionnalités (ces incroyables simplifications logicielles qui font oublier les surannée complications). Le bouton supérieur droit permet de revenir en arrière et le second d’accéder en tout temps au menu. Idéalement pensé.

Par défaut, lorsqu’on fait glisser son doigt de droite à gauche ou dans le sens contraire sur l’écran tactile, on accède à une série de fonctionnalités comme la météo, les commandes du lecteur musical ou encore le podomètre, voire le baromètre. Sur ce dernier, en cliquant sur l’altimètre, on obtient les variations sur les six dernières heures. Vraiment cool!

Taillée pour mesurer ses performances

Ces séries de raccourcis vous indiquent aussi vos records sportifs au quotidien ainsi que le nombre d’étages gravis. Vraiment sympathique. Evidemment, cette montre est équipée d’un GPS et d’un capteur de pulsations cardiaques qui semble plutôt efficace et de fonctionnalités dédiées au sport…

Dans S-Helath, on peut choisir des activités comme marche, randonnée, vélo, rameur ou autres entraînements. En effet, pas de trace de ski de fond ou d’aviron. La liste proposée est donc incomplète et les fonctionnalités ne peuvent pas être aussi finement ajustées que sur une Polar.

Samsung Gear S3.

Le coach sportif vocal

Une fois un entraînement débuté, le capteur cardiaque se met en marche. A des étapes déterminées, un assistant vocal donne des indications sur le rythme et la progression de sa séance. Malheureusement, alors que ma montre était configurée en français, ces repères m’ont été fournis en anglais…

Sa séance terminée, le résumé proposé est bien pensé. Pour une séance de marche, il est notamment possible de consulter sa fréquence cardiaque moyenne, maximale, la distance parcourue, la variation d’altitude… Super-pratique à consulter sur l’écran, décidément très piqué et réactif…

Test: calculer et jouer avec Samsung

Grâce à la précision de cet affichage, il est même possible d’utiliser à son poignet une petite calculatrice de poche! Dans un autre genre, on peut jouer sans difficulté au best-seller Fruit Ninja, mais sans le son, qu’il est en principe possible de paramétrer finement pour différents usages… On attend la mise à jour!

En effet, connectée en Bluetooth à son smartphone, cette montre permet de prendre les appels. J’ai toutefois observé une difficulté en testant différents casques sans fil. Alors que j’écoutais ainsi de la musique, et que j’ai pris l’appel sur la Gear S3, toute la communication est passée par cette dernière. Je me suis un peu cru dans un épisode de K2000…

Gear S3: un bilan exemplaire

Au final, cette montre dont l’affichage n’est pas permanent par défaut comme sur une Tag Heuer, se distingue par une autonomie excellente qui permet presque de tutoyer les cinq jours d’une utilisation modeste. Un modèle du genre, même s’il reste du travail pour régater avec les breloques poussiéreuses d’un autre temps. Dommage que le choix d’applications est encore un peu limité.

Quoi qu’il en soit, j’ai particulièrement apprécié la qualité de l’affichage et la grande précision de l’écran tactile. Grâce au système Tizen et à ses simplifications logicielles, Samsung se positionne indubitablement comme un des leaders des montres connectées bien pensées. Animée par un cœur (mouvement) numérique coréen, cette Gear S3 montre la voie de la nouvelle horlogerie logicielle en attendant l’arrivée en Suisse de Samsung Pay en NFC…

Xavier Studer

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