zip.ch continue d’éperonner Swisscom, notamment sur le numérique…

  • Dernière modification de la publication :07/03/2017
  • Commentaires de la publication :6 commentaires
zip.ch dénonce encore une fois la position de Swisscom sur le marché des annuaires en ligne.
zip.ch dénonce encore une fois la position de Swisscom sur le marché des annuaires en ligne.

Quoi de plus banal que de communiquer l’adresse de son site internet pour une entreprise? Une évidence, sauf chez Swisscom qui facture chèrement cette «prestation numérique de base», comme le décrient certains concurrents. Dans ce contexte, zip.ch, qui revendique 500’000 visiteurs par mois, lance une série de services gratuits pour les particuliers et les entreprises.

«Ajouter l’adresse de son site internet dans les annuaires de Swisscom Directories coûte, par exemple, 390 francs par an à l’abonné qui souhaite améliorer sa visibilité en ligne. Ce produit génère à lui seul près de 20 millions de francs de chiffre d’affaires au profit de Swisscom Directories», s’indigne Alexandre de Senger, fondateur et patron de zip.ch

Une communication digne du 100% numérique…

«Il me paraît évident qu’aujourd’hui une entreprise devrait pouvoir communiquer gratuitement dans un annuaire l’adresse de son site internet, son logo ou ses réseaux sociaux. C’est ce que notre annuaire téléphonique propose avec un outil de recherche et d’information répondant enfin aux attentes du public», précise l’entrepreneur dans son communiqué de presse.

Evidemment, avec certaines prestations gratuites, zip.ch se positionne sur ce créneau en mettant le doigt exactement là où cela fait mal. Il insiste ainsi dans son texte destiné à la presse sur le peu d’intérêt rencontré par certains services chez Swisscom, des prestations pourtant en phase avec notre ère 100% numérique, voire post-numérique!

Swisscom: un frein au tout numérique?

Les annuaires téléphoniques totalisent près de trois millions d’entrées, dont plus de 500’000 abonnés professionnels. «De ces inscriptions professionnelles, seul un quart est enrichi d’informations complémentaires payantes, les autres se limitant au contenu minimum gratuit prévu par la loi. Ce manque d’attrait n’est pas sans lien avec les conditions d’engagement et le niveau des tarifs pratiqués par le quasi-monopole des annuaires de Swisscom Directories SA», précise zip.ch

Mon commentaire? A première vue, les assauts de zip.ch contre les juteux services publicitaires en ligne de Swisscom et de ses acolytes semblent tout à fait justifiés. Il est particulièrement piquant que zip.ch éperonne un opérateur comme Swisscom sur la thématique du numérique. Trop souvent, certaines entreprises de la branche tentent de cacher leur retard en la matière en réchauffant des concepts écornés, vieux de plusieurs décennies…

Xavier Studer

Cet article a 6 commentaires

  1. Oreille

    Ajoutons que directories non seulement facture l’inscription d’une URL à des prix faramineux mais qu’en plus trop souvent on vous demande de vous engager sur 3 ans ! Tout bonnement lamentable de profiter ainsi de petits patrons d’entreprise ou d’indépendants qui ne connaissent pas les rouages de la présence sur Internet…

  2. Domlesgaz

    L’engagement sur 3 ans, c’est systématique, pas de dérogation possible. De plus, 390.– par an c’est hors taxe, ça fait quand même Fr. 1’263.– TTC pour la durée du contrat.

    Et pour faire signer les contrats, ils envoient de jolies commerciales qui démontrent grâce à une tablette que les clients potentiels passent tous par Local.ch pour nous contacter et qu’aucun ne connait Google !

  3. Jacounet

    Selon plusieurs “victimes” que j’ai rencontré, si l’engagement est bien de trois ans, ils n’insistent pas sur ce fait précis lors de la signature du contrat, et plusieurs personnes m’ont dit qu’elles s’en sont rendu compte après coup.
    Mais bon je n’étais pas là pour entendre lorsque le ou la vendeur a vendu son produit.

  4. Rencontré ZIP l’an passé, 2 vendeurs “LocalSearch” hier après-midi, et contacté par un acteur alternatif, http://www.NETREP.ch (RdV à fixer) notre bureau d’étude ICT-a.ch est en train de “plancher” sur la question et CloudReady.ch de sortir une idée de projet http://OpenLocal.ch

    Les personnes intéressées à participer aux tables rondes sur ce sujet: nous rejoindre sur http://lausanne.tech4good.ch et me contacter.

    PS. Pour le moment, au vu des analyses de trafics, ZIP arrive à peine stade d’une très légère éraflure. L’éperonnage d’un paquebot par une petite vedette, certes plus agile et rapide, mais même installée au dernier étage de la tour 24h, elle n’a pas encore le tonnage nécessaire pour laisser des marques significatives. Le fait de reprendre le même “business model”, tout en ignorant les signaux forts d’un basculement vers des approches disruptives (sharing, contributif, crowdsourcing, open data…) ne me donne pas la moindre envie de miser dessus.

    Mais ce qui m’a interpellé, c’est le prix vendu par l’organisme “Swisscom Directories”, qui s’est vu confier un mandat de service “public” d’annuaire, par la confédération, pour “intégrer” les données de tous les acteurs Telecom selon la Loi… C’est un export qui coûte (par export) la bagatelle de 86’000 CHF (de mémoire), pour un simple export de fichier sur un DVD ! Et en plus, en supprimant toutes les “métadonnées”, “oubliées” d’être incluses par la Loi.

    De l’arnaque au racket suite au rachat de search.ch par Swisscom (local.ch), les Suisses n’en ont-ils pas marre de se faire traire de la sorte ? Avec leurs propres données publiques qui plus est ? Au moins, chez Google (membre et partenaire de Swisscom Directories), on ne nous fait pas payer pour leur donner les infos utiles, qui vont leur rapporter tellement ! Mon téléphone me demande même des feedbacks et de prendre des photos… Pendant que Swisscom me demande 30CHF/an et par commune pour “étendre” ma rubrique “pro”, que ce soit Paudex ou Lausanne, c’est le même prix… Mais pour couvrir la Suisse romande, notre “territoire”, il a même renoncé à me donner le prix.

    Soit ZIP et Swisscom comprennent les changements de paradigmes, et évoluent, soit ils sont déjà morts… Mais je doute que Swisscom ne soit pas déjà prêt pour ces transformations, simplement, tant que les vaches donnent du lait, pourquoi donc s’arrêter de les traire ?

    Mais, le problème est: Est-ce que cela ne se fait pas au détriment des intérêts économiques de la première entreprise de Suisse, à savoir, toutes nos PME ? Pour des transitions numériques, demander des Conseillers numériques indépendants, et déontologiquement engagés.

  5. jean24

    Bonjour Pascal. Point de vue intéressant… Toutefois une remarque de votre part m’a fait tilt: de quel type de partenariat faites-vous allusion entre Google et SC directories? Merci pour votre éclairage 🙂

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