Les données produites par les smartphones et les objets connectés sont potentiellement précieuses. Le Fonds national suisse (FNS) a étudié cette problématique et propose de nouvelles approches pour collecter et utiliser ces mines d’informations: c’est le projet SwissSenseSynergy.
Selon un communiqué diffusé lundi, ce projet se concentre sur le «crowdsensing», dans lequel l’accès aux capteurs des smartphones permet de recueillir des informations spécifiques. Exemple typique: les applications cartographiques capables d’évaluer l’état du trafic à partir des accéléromètres embarqués sur les téléphones portables.
Comme ces appareils recueillent des renseignements sur de nombreux aspects de notre environnement (déplacements, bruit, foule, qualité de l’air, etc.), le crowdsensing peut potentiellement éclairer nos choix en matière d’alimentation, de tenue vestimentaire ou de mobilité, selon le texte du FNS.
Des difficultés et des solutions
Les chercheurs constatent toutefois que les applications du crowdsensing se heurtent encore à d’importants défis. Elles doivent notamment résoudre la délicate équation posée par la collecte des données, l’impact sur l’usager et le respect de la vie privée. Sans compter les problèmes techniques, comme la consommation des batteries.
Pour améliorer les technologies actuelles et le fonctionnement de applications, les scientifiques ont organisé leurs travaux autour de quatre axes principaux: améliorer la précision de la localisation, augmenter la sécurité, explorer des usages commerciaux et optimiser l’efficacité de la collecte de données.
Comme un GPS à l’intérieur des bâtiments
L’équipe dirigée par Torsten Braun à l’Université de Berne a par exemple amélioré la précision des données de localisation en intérieur et en sous-sol jusqu’à 1,1 mètre dans 90% des cas, ce qui est comparable au GPS. Le nouveau procédé repose sur les données des capteurs des smartphones et sur des signaux radio.
En l’absence de données GPS, ce précédé analyse l’intensité des signaux Wi-Fi ainsi que des mesures effectuées par différents capteurs des smartphones. Ces informations sont ensuite analysées par des algorithmes spécifiques. Une telle approche n’est pas inédite puisque des Nokia ou Google travaillent depuis des années sur des systèmes similaires.
Le projet SwissSenseSynergy réunit l’Institut d’informatique de l’Université de Berne, le Département des sciences informatiques de l’Université de Genève, l’Institute for Information Systems and Networking de la SUPSI et le Department of Computer Science and Engineering de l’Université de technologie de Chalmers, en Suède. SwissSenseSynergy est financé par le programme Sinergia du FNS jusqu’à la fin 2017. Plus d’infos sur le site SwissSenseSynergy..
XS
c’est bien que ces scientifiques réalisent qu’il y a un problème de confidentialité! pas certains qu’il y ait une solution. orwel était bien en deça de la réalité
La collecte des données effectuées pas Google, Amazon ou autres big brothers, ne sont pas utilisées très intelligemment.
Quand on fait une recherche pour un produit ou que l’on achète un objet, il nous arrive pleins de pubs similaires sur ce même objet.
Ça ne m’intéresse pas d’ en acheter un deuxième, et si je fais une recherche, il est en effet inutile que le sujet me revienne par ces pubs intempestives similaires.
Une fois ma requête effectuée, je n’ai plus besoin que l’on me propose la même chose.
On est pollué par ces annonces couvrant souvent le sujet et le texte de nos pages consultées.
Ils contournent même les Adblocks.
On ne vas bientôt plus pouvoir distinguer ce qui est pub ou pas.
Que vont-ils inventer quand nos cuisinières, nos réfrigérateur ou autres objets connectés, pour nous imposer ces pubs?
Parmi les renseignements collectés vous citez le bruit…
Cela laisserait penser que le micro soit actif en permanence, même lorsque l’on parle d’affaires ou lorsque l’on fait son affaire à Madame … ou à une autre (Sourire)
Le week-end dernier en faisant une sauvegarde de mon Samsung Sx avec le logiciel Samsung Smart Switch, la sauvegarde s’est blquée et m’a imposé d’activer le microphone.
Après cela elle s’est bien déroulée.
Important le microphone pour copier des photos, un agenda et des contacts … Beurk
Ce logiciel est bien, mais faites une image système avant de l’installer puis une restauration après l’avoir utilisé, il installe des lignes douteuses dans le registre.
OK. Moi, ce qui m’intrigue, c’est la qualité de l’air…
+1 pour le commentaire de Jacounet
par contre, je ne vois pas tant de rapport dans ta réponse Xavier…
Ces chercheurs parlent de mesure de la qualité de l’air.
Merci pour cet article Xavier.
J’aime bien les technologies. C’est un sujet intéressant.
Par contre, que faire lorsqu’on ne souhaite pas se faire pister, surveiller et espionner ?
Ce serait vraiment intéressant d’avoir un article complet et recherché à ce sujet aussi de ta part. 🙂
Je pense que ce sujet pourrait intéresser plus d’un ici 😉
Il suffit de tout laisser à la maison. Pour le reste, cette problématique me semble de moins en moins pertinente!
Pour le contrôle de l’air, il y a un appareil spécialement dédié que des gens ont toujours avec eux, il s’appelle un éthilomètre…
Et les gens …d’arme…
Mais là, c’est une toute autre problématique, étant donné que nous ne pouvons pas le déconnecter.
Bonne route.
ah bon ? pourquoi serait-ce de moins en moins pertinent ?
je dirais au contraire… les gens devraient de plus en plus se soucier de cette problématique… et de plus en plus le font aussi 😉