ll fallait oser le faire sur le marché helvétique des télécoms, toujours si particulier. UPC l’a fait en supprimant «presque» le roaming. En effet, le premier téléréseau de Suisse qui utilise le réseau mobile de Salt, a majoré ses trois offres de quelques francs par mois pour inclure les frais d’itinérance dans les pays de l’Europe. Une belle claque à Swisscom, notamment, qui brille à l’heure de la post-vérité!
En effet, l’ogre bleu s’est fendu la semaine passée d’un «entretien maison» de son responsable itinérance. L’occasion de pleurnicher sur le statut de la Suisse et d’expliquer de manière indirecte qu’il semble vraiment illusoire que de vouloir supprimer le roaming pour les petits Suisses. Et pourtant!
Pour quelques francs de plus…
Pour 35 francs par mois (contre 29 francs sans roaming), UPC propose 1 Go de données à haut débit en Suisse et dans les pays européens ainsi que des appels et SMS en illimité en Suisse ou dans l’UE à certaines conditions. Les appels entre pays de l’UE de même que les appels passés de Suisse vers l’étranger sont plus chers, par exemple.
UPC enfonce le clou avec ses formules comprenant 4 Go et 10 Go de surf à très haut-débit, cédées entre 35 et 65 francs par mois aux mêmes conditions. Des prix qui se rapprochent de certains abonnements très avantageux… mais sans aucun roaming.
UPC démontre donc que le verbiage et les gesticulations de certains acteurs du marché sont pour le moins désagréables, si ce n’est franchement indélicats… Certaines comparaisons de prix sont simplement édifiantes…
UPC veut frapper fort pour attirer l’attention
De manière très grossière, on pourrait se dire qu’un client Sunrise paie le tout illimité en Suisse 65 francs avec Sunrise Mobile Unlimited. Pour ce même tarif, UPC propose 10 Go de surf à pleine vitesse en Suisse et dans l’UE, sans parler de la voix en roaming…
Du côté de chez Swisscom, le premier prix de inOne Mobile XS débute à 60 francs avec une longue série de limitations, mais avec 30 minutes de conversation vers l’étranger et 30 jours de surf en itinérance par année. On l’a vite compris, les tarifs d’UPC semblent des plus attractifs, même s’il convient de tenir compte de certains «détails»…
Mon commentaire? UPC frappe là où ça fait mal. Alors que Swisscom fait le minimum syndical pour être politiquement correct et que Salt et Sunrise ont toujours traîné des pieds pour tenter de préserver des marges très confortables, UPC essaie de secouer le marché. Reste à voir comment réagiront les Suisses… sans parler des «barons»!
Xavier Studer