Quickline veut en découdre! Le câblo-opérateur alémanique a annoncé mardi rien de moins qu’une offre de TV gratuite avec des services disponible dans tout le pays sur internet et les smartphones. Visiblement, l’opérateur qui propose aussi du mobile cherche à rayonner au-delà de son cercle de près de 400’000 foyers…
Dans son communiqué de presse, il indique par ailleurs qu’il est «le seul fournisseur en Suisse proposant un produit de télévision gratuit avec replay et sans publicité». Il ne cache pas ses ambitions: «avec cette stratégie, Quickline désire gagner des parts de marché et relancer le marché de la télévision en Suisse». Disponibilité sur internet: d’ici le 25 septembre…
L’exemple de Netflix…
La Direction se veut visionnaire. «Le comportement en matière de TV de la génération Netflix nous montre la voie. Nous sommes convaincus que de moins en moins de gens regarderont la télévision de manière classique (par un opérateur historique). Au lieu de cela, ils consommeront des contenus qui les intéressent vraiment. C’est pourquoi nous adaptons aujourd’hui notre stratégie pour bâtir notre avenir avec succès»
La solution «Quickline TV Air Free» se base sur celle à disposition des clients actuels sur leur smartphone ou sur un second écran. Le produit comprendra 130 chaînes de télévision gratuites, MySports HD. Toutes les stations seront proposées avec 30 heures de rattrapage. L’opérateur proposera aussi dix heures d’enregistrement, selon ce communiqué.
Chercher de nouveaux clients
Quickline cherche visiblement à agrandir sa base de clientèle pour proposer de nouveaux services et soutenir sa croissance, selon différents observateurs. D’aucuns estiment d’ailleurs que les personnes intéressées devront livrer quelques données personnelles à des fin de marketing, ce qui est parfaitement compréhensible.
Le marché rebondit encore une fois. Ce produit montre indirectement que la TV historique a intrinsèquement de moins en moins de valeur sur le marché à l’heure de la consultation délinéarisée et de la baisse drastique des coûts de production. C’est d’ailleurs à se demander si certaines structures préhistoriques encore en place aujourd’hui ne devraient pas être repensées en profondeur pour faciliter la concurrence et le développement des nouveaux médias.
Xavier Studer