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Télécoms: et pour quelques milliards de plus…

Quand ils ne sont pas en panne, les réseaux suisses sont très performants.
Quand ils ne sont pas en panne, les réseaux suisses sont très performants.

Le marché suisse des télécoms reste synonyme de juteux bénéfices, malgré une «pression du marché toujours forte». Cet Eldorado permet aux actionnaires de continuer de toucher des dividendes en or depuis des années… alors que les clients continuent de voir leur facture fondre pour plus de prestations! Enfin, quand le télégraphe fonctionne… Le Far West!

Le numéro un est sans conteste Swisscom. Ce colosse, qui domine tous les segments aligne ces temps les problèmes techniques, les pannes d’envergure et même les vols de données… La réputation de l’ogre bleu, qui n’en finit pas de digérer le marché de la TV numérique qu’il a goulûment dévoré, pourrait être légèrement égratignée par une balle perdue. Un jour. Peut-être. Qui sait…

Collaborateurs et client sous pression

Mais Swisscom n’est pas le seul à privilégier la rentabilité à tout prix. Des mercenaires comme UPC, Sunrise ou surtout Salt ne cessent de dynamiter leurs coûts depuis des lustres. Si Swisscom vient de flinguer 700 de ses quelque 21’000 postes de travail, il faut rappeler qu’Orange, devenu Salt, a été l’un des premiers à tirer!

En 2012, par exemple, environ 1000 collaborateurs s’efforçaient de délivrer un certain service à leurs clients. En 2016, ils n’étaient plus que 789 à s’échiner sous un soleil de plomb. Et en 2017? Salt ne s’empresse pas de le dire, même s’il indique vouloir répondre lors de la présentation de ses résultats… Là aussi, les clients se sont parfois fait dévaliser puisqu’ils ont été mitraillés de factures erronées…

Pour une poignée de milliards

Une chose est certaine. Tous ces grands noms font d’abord le maximum pour satisfaire leurs actionnariats, très variés d’ailleurs, même si le richissime hexagonal Xavier Niel, brièvement grand justicier des télécoms français, symbolise désormais avant tout le grand capital agrémenté d’opérations de communication, style Ecole 42.

Visiblement, plus rien ne fait peur à ces cow-boys pour faire des milliards de bénéfices. Données de clients volées, clients maltraités, cadres lynchés, voire collaborateurs délocalisés: tous les relâchements sont permis pour maintenir le rendement, les dividendes et soutenir le cours de l’action. On se croirait en pleine ruée vers l’or. Shérif!

Xavier Studer

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