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Ces applications qui défient l’école vaudoise!

Limiter l'usage du smartphone: une évidence. L'interdire? Un manque de culture numérique assourdissant.
Limiter l’usage du smartphone: une évidence. L’interdire? Un manque de culture numérique assourdissant.

L’école vaudoise va prohiber à la rentrée les smartphones dans les classes ainsi que dans les cours de récréation. Un aveu d’impuissance qui montre le manque d’imagination et surtout de culture ainsi que d’intelligence numérique des intéressés. Moult applications démontrent au quotidien que cette position est absurde, car le problème ne réside pas dans ces cellulaires…

En effet, l’écueil ne se situe pas dans les téléphones intelligents, toujours plus puissants, toujours plus indispensables, mais dans leur utilisation abusive ou sans finalité, par exemple en dilapidant son temps en visionnant des vidéos de piètre qualité ou en «passant» des heures à jouer de manière addictive. Car il est aussi possible de jouer aux échecs sur un écran… Mais qui reprocherait à un enfant son goût excessif pour cet emblème de stratégie?

Apprendre à apprivoiser les technologies

Lorsque des outils numériques comme les smartphones ou les tablettes sont maîtrisés, ils deviennent d’indispensables assistants au quotidien et ne nuisent pas aux pauses. Non, ils les enrichissent. Évidemment, il va de soi que ces concentrés de technologie, sans cesse connectés, doivent être éteints pendant les cours pour ne pas interférer avec l’enseignement, du moins lorsqu’on ne les utilise pas… intelligemment…

Soyons réalistes. Le smartphone remplace de nombreux objets désormais plus ou moins obsolètes, désuets. Par exemple, l’application Larousse se substitue souvent avantageusement à la version papier. De même le Pons en ligne ou sa forme applicative, remplace à merveille moult dictionnaires bilingues, voire certains services de traduction…

Dictionnaires, encyclopédies, almanach…

Toujours en matière linguistique, un petit programme comme Knudge.me permet de se perfectionner en anglais. Et il existe des centaines d’apps similaires pour développer ses connaissances dans toutes les langues, du vocabulaire à la grammaire. Sans parler des tournures idiomatiques qu’ils mettent à disposition…

Dans le domaine «scientifique», citons les multiples calculettes très avancées qui remplacent sans peine nos vielles et poussives Texas Instruments. Souvent, les applications natives permettent déjà de résoudre des problèmes de trigonométrie. Pour l’astronomie, mentionnons le populaire Sky Map pour localiser les planètes dans la voûte céleste, même s’il existe des programmes bien plus sophistiqués, qui ont parfois enterré les almanachs.

Une application pour reconnaître les plantes

Je garde le meilleur pour la fin. J’ai découvert récemment l’application pl@net, qui permet d’identifier des plantes en photographiant leurs feuilles ou leurs fleurs. Simplement génialissime! Un réel plus extrêmement rapide et efficace, complétant à merveille les clefs de détermination, aujourd’hui peut-être un peu fanées…

Evidemment, ces exemples ne symbolisent que la pointe de l’iceberg, puisqu’un site comme Wikipedia semble avoir contraint certaines encyclopédies à jouer désormais un rôle mineur. Et puis, il y a tous les catalogues et sites d’information, universitaires, etc. Bref, encore une fois, l’école vaudoise échoue sur ce qui est parfois cité par d’aucuns comme étant la quintessence de l’enseignement, vous savez ces slogans comme «apprendre à apprendre» et «donner l’envie d’apprendre»!

Et je n’ai même pas parlé de Google Maps, de la réalité virtuelle, de l’intelligence artificielle, etc. A méditer au moment où l’informatique de Nestlé va quitter la Suisse pour Barcelone, comme déjà évoqué ici.

Xavier Studer

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