Swisscom a dévoilé des chiffres robustes à l’issue du troisième trimestre 2018. Dominant déjà très largement tous les domaines des télécoms, l’ogre bleu dépasse désormais le million et demi d’abonnés sur le segment si lucratif de la TV numérique… Certains chiffres sont toutefois nettement moins positifs.
Logiquement, par exemple, le tout puissant opérateur qui règne sur tous ses marchés (mais pas seulement…) perd en une année pas loin de 13,3% sur la téléphonie fixe, comme indiqué dans son rapport trimestriel. Il ne possède désormais plus que 1,846 millions de lignes, contre 2,128 une année avant.
Encore plus fort sur internet
Sur le segment de l’internet fixe, Swisscom parvient à dépasser les 2 millions d’abonnements en progression de 1,5% malgré l’intéressante concurrence d’un Salt et des produits parfois très attractifs d’un Sunrise ou des téléréseaux. Un vrai tour de force. Même sur le mobile il parvient encore à fourguer quelques SIM au prix fort. Chapeau!
Toutefois, notamment en raison de son fort recul sur le fixe, le nombre d’unités génératrices de revenus (pompes à fric) a reculé de 1,5% en une année à 11,976 millions. Malgré ce tassement, le chiffre d’affaires du redoutable ancien monopoliste se maintient à plus de 8,6 milliards de francs sur trois mois pour un bénéfice net tout de même un peu écorné de 1,3 milliard en recul de 4,4%.
Swisscom raze toujours de très près!
Evidemment, le consommateur n’a que les yeux pour pleurer, car ces chiffres montrent que même en perdant des «unités génératrices de revenus», l’ogre bleu continue d’encaisser plein pot! Attention toutefois à certains raccourcis, car une lecture attentive des chiffres de la redoutable entreprise montre qu’elle ne cesse de faire de très gros efforts d’économie.
Alors qu’il employait encore 17’877 personnes à plein temps à fin septembre 2017, Swisscom ne comptait plus que 17’175 employés une année plus tard. Cela représente un recul non négligeable de 4%. En voyant ces données quelque peu contradictoires, on peut d’ailleurs s’interroger sur le fonctionnement, visiblement discutable, de ce mammouth…
Xavier Studer
Visionnez la séquence «autocongratulation» d’Urs Schaeppi, patron de Swisscom