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Salt se redéploie sur le mobile et reste mystérieux sur la fibre…

La campagne Snapchot de Salt.

La campagne Snapchot de Salt.

Salt au troisième trimestre 2018.
Salt au troisième trimestre 2018.

Salt a gagné quelques milliers de clients sur le mobile en une année entre les troisièmes trimestres 2017 et 2018 si l’on totalise le nombre de SIM prépayées et sur abonnement. L’opérateur basé à Renens, toujours très rentable, reste en revanche très mystérieux en matière de fibre optique, même auprès de ses investisseurs, comme nous avons pu le constater…

Sur le mobile postpaid, Salt a gagné 11’100 clients au troisième trimestre 2018 par rapport à la même période de l’an dernier pour un total de 1,244 millions. Dans son texte, l’opérateur en mains de l’Hexagonal Xavier Niel précise que cela représente une progression supérieure à la croissance moyenne annuelle de 3,9%. La marché a agrandi de 3.3%. Même si le taux de résiliation annuel reste très élevé à 16%, l’opérateur le qualifie de «réjouissant», compte tenu des pics précédents.

Mobile: petite nuance à apporter

Si l’on approfondit un peu, on constate que le nombre de clients prépayés a reculé de 682’000 SIM au troisième trimestre 2017 à 675’000 unités en 2018, selon des chiffres qui m’ont été transmis directement par le très sympathique Pascal Grieder, nouveau CEO. Cela contrebalance un peu la progression sur les abonnements, comme les opérateurs font toujours de gros efforts pour passer leurs clients vers des formules sur facture.

Financièrement, au troisième trimestre 2018, les revenus de Salt ont reculé de 2,6% à 262,4 millions de francs par rapport à la même période de l’année dernière. Le bénéfice brut d’exploitation (Ebitda) a reculé de 3,2% à 125,4 millions. Enfin, la marge afférente a reculé à 47,8% contre 48,1% un an avant, selon un communiqué de presse diffusé vendredi.

La 5G probablement au bon moment…

L’opérateur ambitionne toujours de lancer son réseau 5G au troisième trimestre 2019. Parallèlement, il continue à travailler à l’amélioration de ses réseaux 3G et 4G, légèrement inférieurs à ceux de ses concurrents, mais excellents en comparaison internationale, comme le montrent différents tests.

Concernant les résultats d’Opensignal publiés il y a deux jours, Pascal Grieder précise que «nous disposons en Suisse de trois réseaux de classe mondiale». Il souligne que «pour l’utilisateur cela ne représente pas une différence de vitesse de téléchargement. A 35 Mbits/sec, Salt est facilement disponible pour faire du streaming 4K et plus sur les ondes. C’est suffisant pour plus de 99% des clients. Sur la couverture 4G, les différences sont minuscules. Pour mettre les choses en perspective: sur Salt, un client moyen reçoit un appel interrompu une fois par mois ou moins, et nous continuons de nous améliorer».

Si Salt ne donne pas encore de chiffres sur le nombre de clients gagnés sur la fibre optique, il indique qu’une campagne nationale a été lancée, mettant l’accent sur les 1000 francs annuels qu’il est possible d’économiser en choisissant son offre, probablement la plus avancée du marché, compte tenu de la vitesse et de son offre TV basée sur l’Apple TV.

Immense potentiel sur la fibre

Huit mois après le lancement de son offre Fiber, Salt communique désormais sur ses premières chaînes 4K et sur ses efforts pour développer ses partenariats, malgré des décisions politiques qu’il juge défavorables dans sa communication à ses investisseurs. Compte tenu des performances de son offre, que nous testons pleinement désormais, et des prix pratiqués, son potentiel est immense…

Que penser? Salt se retrouver probablement à un moment décisif de son histoire. Il parvient peu à peu à redresser la barre sur le mobile avec un taux de satisfaction qui s’est stabilisé. Sur la fibre, il reste confronté à certains problèmes, naturels en phase de lancement, et à des exigences très élevées de sa clientèle, malgré des prix plancher…

Xavier Studer

Le communiqué de presse

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