Site icon Le blog high-tech & telecom de Xavier Studer

Vers une interdiction du Replay TV et des bloqueurs de publicité?

La TV de rattrapage va-t-elle rester légale sous sa forme actuelle en Suisse?
La TV de rattrapage va-t-elle rester légale sous sa forme actuelle en Suisse?

Le financement des sites d’information, des radios et des télévisions, notamment, dépend parfois largement de la publicité. Cette dernière contribue de manière essentielle au financement d’une information libre, gratuite et de qualité. La TV de rattrapage (Replay TV) et les bloqueurs de publicité menacent dangereusement cet équilibre.

Le manque à gagner est tel que de puissants lobbies s’activent en coulisse pour empêcher le consommateur de slalomer entre les pages publicitaires, comme expliqué ici. La Commission des affaires juridiques du Conseil National propose ainsi que tous les fournisseurs de services TV empêchent leurs clients de pouvoir sauter la publicité, si les diffuseurs en font la demande.

Un intérêt supérieur…

Évidemment, une telle décision impacterait le consommateur et l’empêcherait de regarder aussi facilement certaines émissions, de manière délinéarisée, comme cela s’est généralisé en Suisse aujourd’hui. Je serai d’ailleurs le premier à en être déçu, constatant en permanence le niveau souvent lamentable du discours publicitaire, surtout sur les chaînes suisses…

Cela dit, comme pour les sites web, il est nécessaire d’assurer un certain financement pour pouvoir proposer le libre accès aux contenus au plus grand nombre. Les bloqueurs de publicité et de traceurs, dont nous avons testé ici un sinistre exemplaire, constituent eux aussi une menace contre la liberté d’expression et éditoriale des créateurs de contenus.

Prolonger la réflexion à internet

Pour aller dans le sens de la Commission des affaires juridiques du Conseil National, il est évident que les ayant droit des contenus diffusés sur les différents médias doivent posséder un droit de regard sur le mode de diffusion utilisé. Il est nécessaire qu’ils puissent s’opposer aux différentes formes de mutilation de la propriété intellectuelle qu’ils ont achetée ou produite.

N’en déplaise aux opérateurs, je ne peux que soutenir cette idée et inciter à ouvrir le débat à la diffusion sur internet. Dans la foulée, il me semble donc nécessaire d’interdire tout dispositif (logiciel ou matériel) ou toute tentative visant à sciemment  dénaturer les contenus ainsi que les métadonnées associées diffusés sur tous les médias.

Xavier Studer

Quitter la version mobile