Alors que d’aucuns se demandent à quoi la future 5G va bien pouvoir servir, certaines statistiques produites par les équipementiers, éclairent notre lanterne. Le trafic de données mobile a ainsi augmenté de près de 88 % dans le monde entre le quatrième trimestre 2017 et 2018, selon Ericsson.
Selon la dernière actualisation du Mobility Report d’Ericsson, il s’agit du taux de croissance le plus élevé enregistré depuis le deuxième trimestre 2013, où le trafic avait augmenté de 89 %. Ces chiffres doivent toutefois être rapportés à l’évolution technologique et aux débits réellement mesurés.
La vidéo toujours à l’origine de l’explosion
Si l’on compare ainsi la croissance du volume de trafic réel, le trafic supplémentaire en 2018 est 15 fois plus important que le trafic supplémentaire en 2013. Cette explosion s’explique aussi bien par l’augmentation du nombre d’abonnements et par l’augmentation du volume de données, boosté principalement par l’explosion du visionnage de vidéo.
Sur le plan mondial, comme lors du trimestre précédent, cette évolution est particulièrement liée à l’augmentation du trafic d données sur les smartphones en Chine qui a fait grimper de manière significative le taux de croissance du trafic mondial. Ericsson souligne que les évolutions sont très contrastées d’une région à l’autre.
Plus de 5,6 milliards d’abonnés mobiles
Au niveau mondial, le nombre d’abonnements au haut débit mobile a augmenté de 220 millions au quatrième trimestre 2018 pour atteindre environ 5,9 milliards. Il s’agit d’une augmentation de 15 pour cent par rapport à l’année précédente, selon le même rapport. Là aussi, un pays comme la Chine ou d’autres de la région Asie-Pacifique, sans l’Inde, tirent es chiffres vers le haut.
Le nombre d’abonnés mobiles uniques est quant à lui d’environ 5,6 milliards. La différence entre le nombre d’abonnements total, soit 7,9 milliards de SIM, et le nombre d’abonnés est due à des abonnements inactifs, à la propriété de plusieurs appareils et/ou à l’optimisation des abonnements pour différents types d’appels, selon Ericsson. Le taux de pénétration de la téléphonie mobile dans le monde a été de 104 pour cent.
Xavier Studer