La numérisation est parfois une source de simplification, parfois synonyme d’économie ou de gains de temps, mais trop souvent de flicage à large échelle! Comme d’autres villes de Suisse ou de France, la Ville de Lausanne lancera lundi une application permettant de payer sa place de parc à la minute près, directement sur son smartphone, cool non?
Le communiqué de presse de Lausanne nous promet d’abord presque le paradis, même si l’ergonomie de cette solution reste à tester. Car quoi de plus simple que de glisser quelques pièces de monnaie ou de payer sans contact à un parcomètre, quand il fonctionne, qu’il dispose du bon moyen de paiement ou qu’il n’y a pas un autre problème…
Payer à la minute, si tout va bien…
«Plus besoin de monnaie pour régler son parking. La Ville met en place le système paybyphone qui permettra aux automobilistes de payer leur place de stationnement directement depuis leur mobile et pour la durée effective d’utilisation. La mise en place se fait progressivement dans le centre-ville», selon un communiqué.
«Désormais, seul le temps de stationnement réellement consommé sera facturé. Le fonctionnement est simple et intuitif. Après avoir lancé l’application dédiée, l’automobiliste sélectionne la zone de stationnement, la durée puis valide le paiement. Et avant de reprendre son véhicule, il confirme, dans l’application, la fin du stationnement», écrit la Ville.
Devenir son propre bourreau!
«Le montant est débité sur sa carte de crédit et un reçu est envoyé. Pour éviter les oublis, des notifications sont automatiquement envoyées par cinq 5 minutes avant le terme du stationnement. L’application paybyphone est disponible pour les systèmes Android et IOS, ainsi que sur ordinateurs et tablettes», détaille la cité olympique.
La fin du communiqué devient justement un peu plus sportif. «Côté contrôle, les agents de surveillance vérifieront la plaque d’immatriculation du véhicule pour afficher le ticket en temps réel sur leur terminal»!, selon le même texte. Pratique. Mais on peut encore imaginer pire! Si l’automobiliste ne venait pas à payer en temps utile, pourquoi ne pas directement lui infliger un procès-verbal. L’automobiliste pourrait alors devenir son propre bourreau! Etonnant, non?
Xavier Studer