Site icon Le blog high-tech & telecom de Xavier Studer

Avec ses derniers assistants, Google relance la question de la protection des données

Google Nest Hub. Google vous écoute tout le temps, partout. Sur quoi porteront ses prochains conseils dans votre chambre à coucher?
Google Nest Hub. Google vous écoute tout le temps, partout. Sur quoi porteront ses prochains conseils dans votre chambre à coucher?

Google a lancé mardi à New York une palette de nouveaux produits connectés dont certaines seront disponibles en Suisse. Pas la peine d’entrer dans les détails, puisque par exemple les derniers Pixels 4 ne seront pas disponibles. Restent des produits sensés nous assister au quotidien…

Deux ans après le Google Home Mini, le premier moteur de recherche mondial a dévoilé le Nest Mini de 2e génération. En gros, cet assistant équipé d’un haut-parleur vous permet de contrôler nombre de tâches domestiques avec les appareils connectés, lancer de la musique, gérer votre agenda, etc. Les jeunes adorent!

Ces espions dans votre chambre à coucher

En plus de ce produit, Google lance le Nest Hub, équipé d’un écran de sept pouces. Ce cadre photo permet lui aussi de contrôler sa maison grâce à l’assistant de Google et le ou les microphones associés. Le corolaire de tous ces assistants numériques est qu’ils surveillent vos paroles 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, qu’ils carburent à la sauce Google, Apple, Amazon ou Samsung. Les détails pour la Suisse.

Depuis nos smartphones, montres et objets connectés, ces espions numériques écoutent et déchiffrent aujourd’hui imparfaitement nos conversations puisqu’ils s’activent régulièrement au plus mauvais moment, ce qui nous fait rire. Effectivement, l’extrême médiocrité de l’«intelligence artificielle» actuelle permet de nous gausser, mais les choses s’améliorent de jour en jour. Et bientôt, nous risquons bien de rire jaune! Vous en doutez?

Protection des données: une urgence mondiale

Prenons Google. Cette entreprise américaine applique à la lettre et avec zèle la législation de son gouvernement, ce qui est tout à fait normal et légitime. Par exemple, elle refuse à Huawei certaines licences. Donc, sans vouloir jeter la pierre au géant d’outre-Atlantique qui emploie 4000 personnes à Zurich, que se passerait-il si cette entreprise devait composer avec un gouvernement élu moins démocratique?

En plaçant le focus en Suisse sur ses assistants connectés, Google repose la question de la protection des données. Qui nous garantit que Google et les autres sont réellement respectueux de notre vie privée? Plus que jamais, il est urgent d’établir des règles au niveau mondial pour auditer ces géants de l’information et les contraindre à respecter des normes strictes en la matière. Des normes et une certification qui restent d’ailleurs à inventer… et à faire respecter dans tous les Etats du monde…

Evidemment, nous ne bénéficions (et méritons) que des gouvernements et législateurs que nous avons élu et qui souvent n’ont aucune idée des défis numériques à venir…

Xavier Studer

Revivez la présentation de Google

Quitter la version mobile