Avec ses derniers assistants, Google relance la question de la protection des données

  • Dernière modification de la publication :16/10/2019
  • Commentaires de la publication :10 commentaires
Google Nest Hub. Google vous écoute tout le temps, partout. Sur quoi porteront ses prochains conseils dans votre chambre à coucher?
Google Nest Hub. Google vous écoute tout le temps, partout. Sur quoi porteront ses prochains conseils dans votre chambre à coucher?

Google a lancé mardi à New York une palette de nouveaux produits connectés dont certaines seront disponibles en Suisse. Pas la peine d’entrer dans les détails, puisque par exemple les derniers Pixels 4 ne seront pas disponibles. Restent des produits sensés nous assister au quotidien…

Deux ans après le Google Home Mini, le premier moteur de recherche mondial a dévoilé le Nest Mini de 2e génération. En gros, cet assistant équipé d’un haut-parleur vous permet de contrôler nombre de tâches domestiques avec les appareils connectés, lancer de la musique, gérer votre agenda, etc. Les jeunes adorent!

Ces espions dans votre chambre à coucher

En plus de ce produit, Google lance le Nest Hub, équipé d’un écran de sept pouces. Ce cadre photo permet lui aussi de contrôler sa maison grâce à l’assistant de Google et le ou les microphones associés. Le corolaire de tous ces assistants numériques est qu’ils surveillent vos paroles 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, qu’ils carburent à la sauce Google, Apple, Amazon ou Samsung. Les détails pour la Suisse.

Depuis nos smartphones, montres et objets connectés, ces espions numériques écoutent et déchiffrent aujourd’hui imparfaitement nos conversations puisqu’ils s’activent régulièrement au plus mauvais moment, ce qui nous fait rire. Effectivement, l’extrême médiocrité de l’«intelligence artificielle» actuelle permet de nous gausser, mais les choses s’améliorent de jour en jour. Et bientôt, nous risquons bien de rire jaune! Vous en doutez?

Protection des données: une urgence mondiale

Prenons Google. Cette entreprise américaine applique à la lettre et avec zèle la législation de son gouvernement, ce qui est tout à fait normal et légitime. Par exemple, elle refuse à Huawei certaines licences. Donc, sans vouloir jeter la pierre au géant d’outre-Atlantique qui emploie 4000 personnes à Zurich, que se passerait-il si cette entreprise devait composer avec un gouvernement élu moins démocratique?

En plaçant le focus en Suisse sur ses assistants connectés, Google repose la question de la protection des données. Qui nous garantit que Google et les autres sont réellement respectueux de notre vie privée? Plus que jamais, il est urgent d’établir des règles au niveau mondial pour auditer ces géants de l’information et les contraindre à respecter des normes strictes en la matière. Des normes et une certification qui restent d’ailleurs à inventer… et à faire respecter dans tous les Etats du monde…

Evidemment, nous ne bénéficions (et méritons) que des gouvernements et législateurs que nous avons élu et qui souvent n’ont aucune idée des défis numériques à venir…

Xavier Studer

Revivez la présentation de Google

Cet article a 10 commentaires

  1. jfrobs

    Les assistants que ce soit Google Home, Amazon Alexa et Homepod Siri ne sont pas officielement supporté en Suisse. Visiblement vu la page de Google Suisse qui viens des rajouter le mini et le nest hub cela viens de changer ! La semaine dernière il n’y avait encore rien.

    Par exemple si vous aviez un casque Bose QC35II l’assistant google et alexa amazon n’était pas disponible (grisé).

    C’est une bonne nouvelle que le marché Suisse soit enfin concerné, en espérant que les autres suivent.

  2. Lulu

    Il n’est pas possible de fermer les yeux sur tout ça. Et puis, il y a le Patriot act, non!

  3. Pedro

    Cortana de Microsoft, Siri d apple, le truc d Amazon, Google, WhatsApp depuis qu’il y a Facebook derrière…

    Il faut vous réveiller, ça fait des années que vous êtes espionné. Et c’est sans parlé de Skype, MSN,… Ce qu’il y avait avant.

    Vous faites quelque chose pour changer cela ?

    D’après leur chiffre d’affaire non du tout, continuez d’acheter leur produits, d’accepter leur conditions générales et il ne faut pas se plaindre par après.

  4. Philippe

    Le non respect de la vie privée ainsi que la non protection des données est une attitude scandalisante… nous devrions pouvoir être en droit de demander des dommages et intérêts à de telles entreprises aux pratiques douteuses et d’exiger d’elles qu’elles cessent avec effet immédiat d’avoir de tels comportements à notre égard.

    Concernant la non disponibilité du Pixels 4 en suisse, j’ai l’envie de vous dire que de toute manière ce n’est guère grave car j’ai au moins 5 bonnes raisons de ne pas l’acheter :

    https://www.silicon.fr/pixel-4-google-impasse-264473.html

    En plus de cela on ne peut pas y ajouter de carte SD 🙁

    1. Pedro

      @philippe
      Lorsque vous allez sur Facebook pour donner un exemple, il est marqué clairement que tout ce que vous leur envoyez leur appartient. Vous cliquez sur oui j’accepte et après non, pas content. Vous avez le choix de ne pas utiliser Facebook ou de ne rien publier. De crypter la conversation avec un clients lourd pour sécuriser vos conversations passant par Facebook en end to end. Cela s’appelle OTR qui existe depuis très longtemps.

      Tout le monde sait cela depuis le début cela avait fait scandale mais c’est 10 ans après que nos médias se réveillent. Oh il y a cambridge analytica.. ils ont juste utiliser le système et ce qu’ils ont le droit de faire avec les données que vous même vous mettez à leur disposition.

      Pourquoi acheter/utiliser les produits de la gafam ?
      Rien ne vous y oblige, il y a Linux qui est gratuit et convient à 99% de la population mais peu de monde va dessus pourquoi ?
      C’est gratuit, on peut faire tout ce que fait le public lambda sur un PC qui est de surfer. Vous utilisez Linux tous les jours sur Android ou même Mac qui est sur un système très similaire quel est le problème ?
      Les logiciels ? Les développeurs vont développer sous Linux lorsqu’il n’y aura plus personne sous Windows et qu’ils ne vendent plus leur logiciel. VOUS avez le pouvoir de faire changer les choses alors bougez vous !

      J’ai fait le choix de quitter WhatsApp lorsqu’ils ont forcé à accepter leur nouvelle conditions générales que je n’ai jamais accepté. Je n’ai même pas pu supprimer mon compte, je n’ai pas accès au bouton pour le faire. On parle de ça aux gens, ils s’en fichent alors rester sur WhatsApp, donnez toutes vos données privés et nous vous plaigniez pas lorsqu’ils les utiliseront contre vous ou contre vous proches.

      Ou alors battez vous comme moi et demandez aux entreprises de publier leur apk sur leur site web comme les exécutables sous Windows ou sur f-droid pour éviter Google et leur CGs. Demandez à vos éditeurs de publier leur applications sous Linux.

    2. Eric

      Ils sont dispo chez Digitec

  5. Kevin Fanch

    Vous devriez jeter un oeil à ce nouveau système d’exploitation pour smartphones, appelé /e/ (e.foundation). Il est axé sur la vie privée et est débarrassé du bloatware de Google. Il ne vous suit pas toute la journée et ne scanne pas votre téléphone à la recherche de vos données privées. Vous pouvez toujours installer des applications Android comme Uber et les autres. Je l’ai utilisé sur mon Samsung Galaxy S9 et il est clair que je ne retournerai pas sur la version par défaut d’Android. Voici leur site web : https://e.foundation

    1. Philippe

      Oui je connais, c’est le mec de Mandrake (alias Mandriva) qui a lancé ça, sauf que c’est la galère pour installer cet OS sur un smartphone et si ça échoue je ne sais pas si l’appareil en question est récupérable…

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