Alors que nombre d’opérateurs poursuivent leurs travaux de propagande en matière de 5G, son décollage devrait tout de même prendre un certain temps. Selon les prévisions de Strategy Analytics, il devrait s’écouler quelque 350 millions de modules 5G en 2025. Cette technologie devrait dominer les ventes dès 2023…
Strategy Analytics prévoit que les livraisons de modules 4G culmineront d’ici trois ans, alors que ceux de type 5G commencent à arriver lentement sur le marché cette année. Selon les mêmes estimations, 2023 devrait être le point d’inflexion, c’est-à-dire le moment où les déclinaisons 5G dépasseront les versions 4G, selon un communiqué de presse.
L’industrie automobile en tête?
Selon la même «boule de cristal» du cabinet d’études, le marché de l’automobile sera le plus gros consommateur de modules cellulaires au cours de la période considérée. Elle devrait par ailleurs considérablement augmenter sa part de marché d’ici à 2025. Prudence toutefois avec ces projections. Depuis quand les analystes financiers sont-ils fiables?
«Les avantages de la faible latence de la 5G permettront de l’utiliser dans les cas où des communications quasi instantanées sont nécessaires, tels que la conduite autonome, la chirurgie ou certains domaines de la production», estime pour sa part Andrew Brown, directeur exécutif de l’entreprise et de la recherche.
Dans l’attente de la «vraie 5G»…
Une évolution qui prendra un certain temps. En effet, la 5G pour l’internet des objets deviendra véritablement intéressante quand on passera aux déploiements de réseaux 5G vraiment autonomes (standalone) alors qu’aujourd’hui ils sont de type non standalone ou non autonomes, car construits sur la base des réseaux 4G.
Selon Guang Yang, Directeur du Service Provider Group chez Strategy Analytics, la croissance chinoise devrait continuer de jouer un rôle moteur. Outre les investissements de l’État dans l’industrie manufacturière, le gouvernement encourage également le développement dans des domaines tels que le contrôle industriel, l’énergie, les services financiers et la santé.
Xavier Studer