Au fil de mes déplacements en Suisse, je n’ai pas résisté jeudi à procéder à quelques pointages sur les trois réseaux mobiles du pays lors d’un trajet m’ayant conduit de Lausanne à Viège avant d’atteindre péniblement Zermatt, puis le Gornergrat. Swisscom s’est imposé devant Sunrise et Salt sur ce parcours touristique.
Au total, j’ai procédé à près d’une centaine de mesures sur une journée, essentiellement en déplacement dans le train. Globalement, la 4G, voire la 4G+, est presque toujours disponible. Parfois, on passe quelques secondes ou minutes en 3G, même si j’ai très brièvement aperçu encore du Edge.
Wingo, vs Salt prépayé vs Sunrise Unlimied
J’ai d’abord constaté dans le train entre le Chablais et Viège que les trois réseaux mobiles étaient capables de délivrer des dizaines de Mbits/sec, parfois même de dépasser les 100 Mbits/sec en 4G+. J’ai atteint au maximum 257 Mbits/sec sur le réseau de Swisscom. En téléversement, j’ai parfois observé de grandes différences, de l’ordre d’un facteur dix, c’est-à-dire de zéro à plus de 63 Mbits/sec, toujours chez Swisscom.
Au total, j’ai utilisé entre 2Go et 3 Go de données chez chaque opérateur, comme je l’ai notamment constaté sur mon compte Wingo, utilisé pour ce test. Pour comparer le réseau de Salt, j’ai pris un forfait prépayé à 1,99 franc par jour pour un volume illimité. Enfin, j’ai profité de mon forfait totalement illimité en volume et vitesse chez Sunrise.
Fortes différences
Mes mesures (hors 5G) m’ont permis de constater parfois de fortes variations entre les opérateurs, voire chez le même opérateur en fonction de l’endroit ou du moment de la journée. Pour la petite histoire, sur le Gornergrat à plus de 3100 mètres, les trois fournisseurs de service étaient en mesure de connecter les touristes au réseau des réseaux.
A Zermatt, en revenant de ce périple ferroviaire, j’ai constaté sur deux appareils que Swisscom n’était pas en mesure de fournir un accès à internet dans un restaurant où je me suis brièvement arrêté. Une autre fois, en déplacement, Salt a aussi été très proche du zéro, tandis qu’en téléversement Sunrise est descendu une fois en dessous du Mbits/sec. Au final, j’obtiens les moyennes suivantes: Swisscom avec 58/30 Mbits/sec devant Sunrise et ses 41/25 Mbits/sec. Salt arrive ensuite avec 19/15 Mbits/sec.
Représentatif ou non?
Certains me diront que ce test réalisé avec l’outil d’Ookla n’est pas représentatif. Pour ma part, il m’a permis de constater dans quelle mesure il était possible d’accéder à internet dans près d’une trentaine d’endroits choisis au hasard sur près de dix heures. Des lieux où j’aurais pu télécharger plusieurs albums musicaux sans peine, ou presque.
Ce genre de coup de sonde est toujours instructif, car effectué de manière totalement aléatoire et surtout indépendante. Je n’ai pas choisi un itinéraire où des antennes qui auraient pu être optimisées. Personne ne connaissait mon parcours à l’avance. Chez les trois opérateurs, j’ai parfois atteint des sommets, mais tout de même tutoyé quelquefois le zéro absolu de débit… Tout ça avec des formules très différentes…
Visiblement en prépayé, avec une sous-marque ou avec un produit conventionnel, les consommateurs ont de multiples possibilités de tutoyer, voire dépasser les 100 Mbits/sec avec leur smartphone. ABE.
Xavier Studer
PS
Selon la propagande des opérateurs, il serait possible de tutoyer des valeurs de l’ordre de 750 Mbits/sec chez Salt en 4G+, 700 Mbits/sec chez Sunrise en 4G+ et 300 Mbits/sec chez Swisscom par Wingo (indications collectées jeudi soir sur les sites de ces opérateurs).