Salt propose en moyenne un accès à internet de 290 Mbits/sec, selon différentes mesures de ses clients regroupées par l’outil en ligne Ookla. UPC doit se contenter de 150 Mbit/sec alors que Sunrise et Swisscom sont les plus mauvais avec 79 et 77 Mbits/sec environ.
Juste avant les deux bonnets d’âne, les câblés de Quckline et Net+ font un peu mieux avec respectivement 95 et 83 Mbits/sec, selon ce classement. Mais que représentent vraiment ces chiffres et que peut-on en déduire, puisque les opérateurs n’arrêtent pas de nous bassiner avec des débits de 1 à 10 Gigabits/sec…
Quelques problèmes techniques…
Pour commencer, comme pour les tests, il faut se demander dans quelles conditions et avec quel matériel les mesures ont été effectuées. En effet, si l’on est connecté directement par un câble à son modem ou en Wi-Fi, on ne bénéficie pas des mêmes débits théoriques.
Avec un câble de bonne qualité, il est possible d’atteindre les maximas théoriques, pour autant que la carte réseau de son ordinateur le permette, ce qui est loin d’être évident pour un débit de 10 Gigabits/sec, comme expliqué ici.
Et on n’en parle pas des technologies sans fil. Si les Wi-Fi 5 (ac) et Wi-Fi (ax) permettent de tutoyer le gigabit, voire de le dépasser dans des conditions de réception optimale, ces débits chutent très rapidement dès que l’on s’éloigne de son point d’accès.
Et quelles technologies…
Ensuite, même si tous ces opérateurs affichent des débits largement en dessous des débits maximaux sur lesquels ils communiquent dans leurs publicités, on retrouve en filigrane les performances des technologies qu’ils utilisent majoritairement.
Salt n’utilise que de la fibre optique et se classe largement en tête. Les téléréseaux avec leur coaxial arrivent ensuite. Et pour terminer, Swisscom qui a freiné le déploiement de sa fibre optique n’est souvent en mesure que de proposer du cuivre vieillot, comme Sunrise son meilleur client… Cela dit, sur le mobile, le palmarès s’inverse avec le géant bleu en tête.
Xavier Studer