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La grande absurdité du Bitcoin consomme plus d’électricité que les Pays-Bas

Consommation énergétique du Bitcoin: comparatif.
Consommation énergétique du Bitcoin: comparatif.

Alors qu’à une époque pas si lointaine seuls les Etats étaient en mesure de battre monnaie (c’était même une marque de fabrique) l’absurdité du Bitcoin se poursuit, parfois soutenue par des dirigeants peu éclairés. Une étude de l’Université de Cambridge indique que cette construction virtuelle consomme plus d’électricité que les Pays-Bas et presque autant que la Norvège….

Bien que n’étant qu’une approximation très très grossière, cette étude se veut sérieuse puisqu’une méthodologie publique est disponible à cette adresse. Ce point est très important puisqu’elle permet de juger de la qualité de la démarche et d’émettre d’éventuelles réserves. Une vraie démarche scientifique.

Que penser de ces chiffres?

On peut s’interroger sur une telle consommation d’électricité vu le caractère somme toute assez marginal du Bitcoin, dont l’utilisation doit faire le bonheur des criminels, comme l’a relevé en autres problèmes le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, cité notamment par CNBC sur ce point. Pour aller dans son sens, quel Etat pourrait accepter que des privés se substituent à sa capacité à battre monnaie?

Mais revenons à cette consommation d’énergie annuelle évaluée au moment où j’écris ces lignes à 123,99 TWh contre 110 TWh pour les Pays-Bas et 124 TWh pour la Norvège, selon ce graphique comparatif en ligne. Evidemment, de nombreuses comparaisons ont été faites sur le nombre d’années de chauffage dans un pays qu’une telle quantité d’énergie permettrait, etc. Cette valeur est en effet spectaculaire, mais… à nuancer…

Quelques précautions…

Cambridge poursuit donc son travail de grande qualité et fournit une fourchette à ses spéculations de haut vol! On apprend ainsi que selon les paramètres choisis pour calculer cette consommation énergétique, la plage s’étend de 43 TWh à près de 282 TWh. Je laisse à l’internaute le soin de juger l’ampleur de cette plage…

Pour terminer, Cambridge nous livre aussi son évaluation de la situation. «Les données disponibles montrent que même dans le pire des cas (c’est-à-dire l’exploitation minière exclusivement alimentée par le charbon), l’empreinte environnementale de Bitcoin reste actuellement au mieux marginale». Effectivement, mais que se passerait-il si un tel délire numérique devait se généraliser? Il semble urgent d’agir.

Xavier Studer

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