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UPC-Sunrise: un nouveau voile d’opacité s’abat sur les télécoms suisses

Le nouveau logo Sunrise UPC.
Le nouveau logo Sunrise UPC.

Souvent associé à un service à la clientèle discutable, UPC est aussi synonyme d’une comptabilité peu transparente, voire d’une présentation des faits trompeuse. En mettant la main sur le challenger suisse des télécoms, ce linceul américain drape Sunrise dans une funeste opacité. Le groupe en devenir publie tout de même quelques chiffres à sa gloire…

Dire que cette nouvelle compatibilité est peu engageante est un euphémisme. Quoi qu’il en soit, à la lecture d’un communiqué commun aux deux marques on apprend tout de même qu’«à la fin 2020, Sunrise et UPC disposaient au total de 2,79 millions de clients pour la téléphonie mobile, 1,18 million de clients internet et 1,27 million de clients TV en Suisse».

UPC: des chiffres peu glorieux

Attention toutefois de ne pas confondre clients ou plutôt contrats. Difficile d’y voir clair dans tous les cas. Ce rapport disponible sur le site de Liberty Global permet toutefois de constater les pertes d’UPC, soit près de 50’000 clients en une année, sans Sunrise, qui tire l’ancien premier câblo-opérateur du pays vers le haut. Pour combien de temps?

Alors évidemment, quand le nouveau groupe écrit «Au T4 2020, Sunrise et UPC ont gagné un total de 66’700 abonnés nets à la téléphonie mobile postpaid et 29’000 RGU de réseau fixe», on ne peut que s’interroger sur cette dynamique et tourner les yeux vers Sunrise, dont le management devrait évincer totalement celui d’UPC.

Les mauvaises habitudes prennent le dessus!

Malheureusement, en constatant la publication de ces résultats, on réalise que ce sont les mauvaises habitudes du management d’UPC qui semblent avoir pris le dessus. Fini l’époque où Sunrise était une entreprise suisse côté à la bourse suisse et qui devait donc répondre à certaines normes, gages de bonne gouvernance et de transparence.

Entre grandes sociétés privées, petites places-fortes en mains de barons locaux plus ou moins publics, il ne reste que Swisscom qui peut se targuer désormais de comptes transparents. Déjà opaque, le marché suisse des télécoms risque de souffrir encore davantage de cette pénible prise de contrôle. Dommage.

Xavier Studer

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