Oppo, le fabricant de smartphones et d’objets connectés qui monte, a dévoilé mardi son premier livre blanc sur la 6G. Il évoque de possibles améliorations des technologies utilisées aujourd’hui, notamment l’intelligence artificielle (IA), pour renforcer l’architecture et le fonctionnement des futurs réseaux 6G.
Le Chinois explicite sa vision dans un papier intitulé «IA Function Plane», qui prend notamment la forme d’un «cube intelligent»: l’AI-Cube. Renforcée par l’IA, cette architecture unique permettra de booster la 6G en améliorant la fonctionnalité du réseau ainsi que sa capacité à s’auto-optimiser et s’administrer intelligemment.
Un processus de longue haleine
Alors que la 5G est en plein déploiement un peu partout dans le monde, les équipementiers et fabricants d’objets connectés définissent déjà les spécifications de la 6G et imaginent sa future utilisation. En effet, les technologies mobiles ont une durée de vie d’une dizaine d’années. Il est donc logique que les travaux débutent déjà de tous côtés…
Oppo, qui emploie 40’000 collaborateurs dans le monde, essaie de se positionner durablement. Il «a déjà mis en place une équipe de recherches préliminaires pour déterminer les exigences en matière de services et de technologies 6G, ainsi que les technologies clés et les caractéristiques du système», est-il indiqué dans un communiqué de presse.
L’intelligence artificielle centrale
Dans sa communication Oppo explique qu’il est convaincu que la 6G sera amenée à changer plus que jamais auparavant la façon dont les gens interagissent avec l’IA. Cette dernière devrait ainsi jouer une place de plus en plus importante et permettre aux appareils connectés de dévoiler pleinement leur potentiel en téléchargeant et déployant des algorithmes d’IA à différents niveaux.
Dans la suite de son texte, il est notamment question de voitures autonomes boostées à l’IA. OK, pourquoi pas. Cela dit, il me semble déjà avoir entendu une bonne partie de ce discours pour mettre en valeur la 5G. On n’ira pas jusqu’à dire que c’est du déjà vu, mais presque. Dans tous les cas, cela montre que les technologies actuelles en matière de véhicules autonomes et d’IA ne sont pas prêtes.
Xavier Studer