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Roaming: les consommateurs accusent Salt dans un lettre ouverte à Marc Furrer!

Le siège de Salt à Renens. Photo: archives.
Le siège de Salt à Renens. Photo: archives.

Plutôt inconfortable pour Marc Furrer! L’ancien président de l’Office fédéral de la communication (OFCOM), désormais président du Conseil d’administration de Salt en plus de différentes casquettes, est directement visé par une missive décriant les pratiques de son entreprise en matière de roaming. Il y a mieux pour l’image de l’opérateur basé à Renens!

Trois associations de consommateurs suisses réunies sous le label de l’«Alliance des organisations de protection des consommateurs» ne mâchent pas leurs mots pour décrier les pratiques de Salt, qui assomme littéralement les consommateurs qui n’ont pas pris d’option pour l’itinérance à l’étranger.

Des exemples qui laissent sans voix

Dans cette lettre ouverte, les trois associations, dont la FRC, prennent pour exemple l’élasticité des tarifs pour l’Europe et les Etats-Unis. «C’est comme si un café dans un restaurant coûtait soudainement 1475 francs au lieu de 5 francs. Salt fait de même dans les zones hors de l’UE. Swisscom et Sunrise ont supprimé les tarifs standard excessifs. Il est grand temps que Salt fasse de même», selon elles.

«Toute personne qui achète un paquet de données ou une option à un prix fixe devrait être en sécurité. Ce n’est pas le cas chez Salt: dès que le volume de données est épuisé, le tarif standard extrêmement élevé s’applique. Et comme si cela ne suffisait pas: les options d’itinérance valables 30 jours se prolongent tout simplement sans qu’on le leur demande jusqu’à ce que le client s’en aperçoive et les désactive», soulignent les consommateurs alémaniques romands et tessinois.

Des tarifs incompatibles avec la nouvelle loi?

Par ailleurs, «Salt ne respecte pas la réglementation en vigueur – et ce à trois titres: depuis le 1er juillet 2021, les options/forfaits de données doivent en principe être valables 1 an, mais chez Salt, la plupart d’entre eux expirent encore après 30 jours», poursuivent les trois associations dans une lettre ouverte qui vaut vraiment la peine d’être lue.

Malicieux, les consommateurs mettent aussi en cause Marc Furrer, qui siège notamment au Conseil d’administration de la SSR, selon son profil LinkedIn. En principe, pour être administrateur, il ne devrait pas simplement suffire pas de toucher les jetons de présence en échange de sa simple présence ou d’une éventuelle caution… Les consommateurs, qui notent que M. Furrer n’est président de Salt que depuis peu, l’appellent donc à faire son travail…

De vives réactions

La lettre des trois associations de consommateurs a suscité de vives réactions dans la presse, qui a notamment interpellé l’OFCOM et Salt directement.  L’opérateur dit vouloir changer de cap et se montrer plus transparent envers ses consommateurs selon une dépêche de l’agence AWP. La limite maximale des dépenses en itinérance devrait notamment être abaissée.

Mon commentaire ? Les tarifs de roaming de Salt sont un problème depuis des années. Visiblement, l’opérateur compense ses offres promotionnelles souvent très avantageuses par des tarifs d’itinérance discutables ou d’autres pratiques comme des cartes SIM vendues jusqu’à près de 60 francs. En plus, l’espace client ne permet pas de gérer directement tous les services. Parfois, il faut téléphoner à Salt… De toute manière, ce que perdent les opérateurs mobiles d’un côté ils le récupèrent de l’autre, faute d’une concurrence suffisante.

Xavier Studer

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