Le déploiement de la fibre optique en Suisse mériterait un livre! C’est tour à tour l’univers impitoyable de Dallas ou celui des barons de Dynastie! Au terme de divers chantages, calculs d’apothicaires et autres joyeusetés comme notamment des tentatives de cartels durs, la fibre optique avance péniblement dans un des pays les plus riches au monde! Aujourd’hui Morges et l’Ouest lausannois sont à la une!
«Société assurant le raccordement multimédia des communes de Chavannes, Crissier, Ecublens et Renens, TVT Services va raccorder les habitations de son réseau à la fibre optique dès avril 2022, et ce sur une période de quatre ans», selon un communiqué de presse diffusé lundi.
Fibre. Sunrise UPC dans le coup
«Fidèle à sa volonté de proposer la meilleure offre multimédia à ses clients, TVT Services a prolongé son partenariat avec Sunrise UPC. La conclusion d’un contrat de partenariat de prestations multimédia à long terme (Internet, TV et téléphonie fixe et mobile) permet aux clients d’accéder aux services d’UPC, Sunrise et TVT», selon le même texte. Lorsqu’on voit ces petites sociétés qui investissent , on est en droit de s’interroger sur le financement de la fibre en Suisse…
Un peu plus loin sur le Léman, d’ailleurs, les choses bougent aussi au rythme helvétique. «Dans les deux à trois prochaines années, Morges sera dotée d’un réseau de fibre optique point à point (FTTH). Celui-ci sera réalisé dans le cadre d’un partenariat à long terme entre Romande Energie et Swiss4net (société mère de Morges4net)», selon un autre communiqué
Swiss4net marque des points
Pour mémoire, en tant que spécialiste de la construction, de l’exploitation et du financement de réseaux de fibre optique FTTH point à point, Swiss4net a déjà financé, construit et exploite le réseau FTTH à Chiasso, Vacallo, Morbio Inferiore, Balerna ainsi que le réseau FTTH à Baden et Ennetbaden. Les réseaux FTTH à Ascona, Pully et Unter — et Obersiggenthal sont déjà partiellement opérationnels. De quoi faire réfléchir Swisscom?
Ces différents modestes exemples devraient nous interpeller sur l’enlisement de certains dossiers sur Neuchâtel ou en Valais. De même, comment admettre que certains acteurs (barons) locaux ont bétonné leur royaume enfermant des dizaines de milliers de personnes dans leur petit monopole pour empêcher toute concurrence… A méditer! L’abus de position dominante, ça commence à partir de combien de prises?
La tonte n’est de loin pas finie dans l’univers impitoyable des télécoms helvétiques!
Xavier Studer