Dans notre monde tout numérique, les internautes sont de plus en plus souvent invités à donner des données sur internet, quand elles ne leur sont pas discrètement «empruntées». Dans cet environnement, la notion de sphère privée est souvent malmenée. Une publication de l’Office fédéral de la statistique (OFS) fait le point…
Intitulée «Usages d’Internet et données personnelles», cette «Actualité OFS» identifie non seulement ce que les internautes déclarent avoir mis en ligne, mais aussi sur ce qu’ils ont fait pour gérer ces informations ou se protéger.
Toujours plus de données
De manière générale, la proportion des internautes ayant indiqué avoir mis des informations personnelles en ligne au cours des 12 derniers mois a fortement progressé. Entre 2017 et 2021, cette part a augmenté de 10 points, passant de 75% à 85% de la population de la Suisse, indique l’OFS.
En 2021, il s’agissait principalement des informations de contact (72%) et des informations de paiement (68%), en hausse de près de 20 points, une conséquence de la généralisation des achats en ligne. Viennent ensuite le nom, la date de naissance (56%) et les informations de localisation (50%), selon ce texte.
Quelles mesures?
Sans surprise, les mesures prises par les internautes pour contrôler la propagation de leurs données personnelles varient beaucoup selon leur niveau de compétences numériques. Plus elles sont développées, plus les personnes interrogées déclarent prendre des mesures de protection est élevée.
Neuf personnes sur dix avec des compétences numériques plus que basiques refusent l’accès à la géolocalisation ainsi que l’utilisation de leurs données personnelles à des fins publicitaires. Pour celles ne bénéficiant que de compétences numériques de base, ces proportions baissent significativement pour atteindre respectivement 62% et 68%.
XS