Huawei continue de persévérer sur le marché des smartphones, même s’il est beaucoup moins visible en Suisse, notamment chez les opérateurs. Peu importe, je teste depuis quelques jours le magnifique Huawei Mate 50 Pro cédé environ 1330 francs sur la toile. Que vaut ce concentré de technologies taillé pour la photo?
Dès la prise en main, l’ultime étalon du Chinois animé par EMUI 13 sur une base Android séduit d’emblée par son très haut degré de finition. Son look argenté et sa conception symétrique, certes très classique, lui confèrent un côté atemporel. Un grand signe de maturité, rehaussé par une coque transparente. (Spécifications).
Huawei Mate 50 Pro très rapide!
Dans le carton, on trouve encore un chargeur 66W pour le regonfler à la vitesse de la lumière l’accu géant de 4700 mAh. Privé des services Android, ce champion démarre à la vitesse de la lumière. Les fans de Huawei ne manqueront pas d’utiliser l’App Gallery ou Petal Search, qui donnent accès à une pluie d’applications.
Comme toujours, je saute sur l’outil de banchmark AnTuTu pour en faire une idée de la puissance de ce smartphone. Excellente surprise, après quelques minutes le verdict tombe: plus de 910’000 points, ce qui le place parmi les meilleurs grâce à la puce Snapdragon 8+ Gen 1, malheureusement 4G uniquement.
Premier test: ultra-fluide et efficace
Ainsi animé ce Huawei Mate 50 Pro avale toutes les applications les plus gourmandes, épaulé par 8 Go de mémoire vice pour un stockage de 256 Go. L’écran OLED de 6,74 pouces, légèrement bombé, se caractérise aussi par un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Protégé par le verre «Kunlun Glass», il serait l’un des plus solides du marché.
Au passage, relevons déjà l’excellent scanner d’empreinte digitale placé sous l’écran ou la possibilité d’étendre la mémoire avec une carte externe maison. Une potentialité toujours plus rare… Enfin, précisons que ce smartphone est aussi étanche selon la norme IP68, toujours très important.
Cap sur la photo et la vidéo
Avec un objectif standard capable d’ouvrir à 1,4, ce Mate 50 Pro veut tirer son épingle du jeu en basse lumière. Et d’après nos premiers essais des capteurs de 50, 13 et 64 Mpx, les résultats semblent stratosphériques. Évidemment, un test plus en profondeur confirmera prochainement ces premières impressions très enthousiastes.
D’autant plus que le zoom combiné, capable d’atteindre les 100x, semble rehaussé d’une stabilisation plutôt remarquable. Côté netteté, il semble même prendre la tête par rapport à d’autres appareils aussi bien montés. Même si tout cela reste à confirmer, le dernier-né du Chinois, injustement puni par les Etats-Unis (à la peine technologiquement?) fait très fort…
Xavier Studer
Test complet suivra ces prochains jours…
Il est bien livré sans le Google store et l’option d’installer les application comme la banque, TPG, CFF et autres ?
Si oui j’ai de la peine a comprendre que l’on puisse mettre un tel prix pour ce téléphone.
Sans les services Google. Cela dit, certaines applications fonctionnent, mais pas toujours complètement.
Quand tu passes d’un téléphone Android classique à un Huawei sans Google Play, je penses que le plus grand changement auquel tu auras à faire face est la différence de philosophie multinationale vs régionales/locales.
La philosophie habituelle, du côté de Google et Apple, eux ils préfèrent une grosse application multinationale qui possède le monopole pour un type de service. Par exemple, Google Maps qui monopolise souvent les services de carte au détriment de la concurrence et de la diversité, ou encore Amazon Video et Netflix qui monopolisent les services de streaming au détriment des petites applications nationales ou régionales.
Côté des applications Huawei, la marque elle même dit que ce qu’elle veut c’est des applications locales qui sont le mieux adaptées aux besoins des utilisateurs locaux. Donc, tu trouveras normalement moins d’applications multinationales bien établies qui possèdent un statut de monopole pour les types de services que tu t’attends à trouver sur un téléphone.
A mon avis, Huawei veut utiliser la stratégie d’Apple.
Beaucoup de propriétaires d’iPhones refusent de migrer vers Android car leurs vies quotidiennes dépendent de plusieurs applications spécifiques à l’écosystème Apple pour lesquelles le développeur de l’appli n’a jamais essayé de développer la version Android.
Pour Huawei, en misant sur le locale et le régionale, la marque encourage à ses utilisateurs à ne pas dépendre d’une unique GAFAM.
Si cette stratégie fonctionne, alors Huawei parviendra à donner l’espace nécessaire à de nouvelles startups pour respirer et prospérer.
Dans ce cas, les applications qui seront les plus utilisées sur le AppGallery de Huawei seront des application exclusives à l’écosystème Huawei.
Tout comme avec le App Store de Apple, Huawei préfère que les gens passent leur temps à utiliser des applications locales, nouvelles et exclusives à l’AppGallery, à la place d’une vieille application multinationale qui existe déjà sur les plateformes concurrentes, pour que les utilisateurs ne pensent pas à switcher vers une autre marque.