
Nous assistons depuis quelque temps à des confrontations algorithmiques improbables il y a encore peu. Plusieurs personnes dans mon entourage m’ont relaté des postulations boostées à l’intelligence artificielle (IA), ce qui éclaire cette problématique d’un jour nouveau…
En effet, cet exemple montre encore une fois le potentiel de l’IA, si on sait l’utiliser. Et pour les nuls en rédaction, ils peuvent enfin bénéficier de lettres de motivations acceptables, en étant probablement bien conscients qu’ils partaient de très loin, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes…
L’IA contre l’IA: le match
En effet, le recruteur naïf pourrait se faire berner par l’IA s’il se retrouve face à un candidat suffisamment roublard. Dans quelle mesure un tel engagement ne pourrait-il pas se retourner contre l’entreprise et se retrouver contre-productif sur le long terne. Peut-être à un détail près…
Peu de candidats imaginent que leur CV rédigé par une IA est souvent analysé par un logiciel de l’autre côté de la chaîne, c’est-à-dire une autre IA. Le match absurde de l’intelligence artificielle contre elle-même est déjà bel et bien engagé, ce qui pose des questions fondamentales…
Au service de la surveillance de masse?
Dans quelle mesure ces IA, qui sont de plus en plus fréquemment utilisées pour détecter des fraudes et suivre massivement les citoyens, sont-elles vraiment au service du bien commun? On a plutôt l’impression d’assister à un match qui vide de sens ces démarches (postulation et recrutement dans cet exemple) en défaveur de l’être humain.
Une absurdité d’un point de vue macroéconomique, car la prospérité de nos sociétés est notamment basée sur la consommation de la classe moyenne. Si cette dernière devait ponctuellement se faire remplacer par des algorithmes bugués jusqu’au trognon, on peut toutefois être certains que ce ne sera pas ChatGPT qui soutiendra la croissance dans les commerces, puisque celui-ci n’a pas de porte-monnaie. A méditer.
Xavier Studer
En savoir plus sur Le blog high-tech & telecom de Xavier Studer
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Bonjour,
Je ne savais pas que les RH trient les dossiers avec des IA. Merci pour l’info. Quelqu’un a plus d’infos pour déjouer ces IA?
Merci
Departement des ressources humaines j’ecoute …
https://www.chappatte.com/sites/default/files/styles/original/public/2023-05/L230503c-small.jpg
Finalement ils nous tiennent par les #ouilles
Non à la numèrisation à tout va!
https://usbeketrica.com/fr/article/cyberminimalisme-temps-rencontres-biosphere
« Le cyberminimalisme libère du temps, réhabilite les rencontres, préserve la biosphère »
Le cyberminimalisme n’est pas la cyberabstinence.
Je ne comprends rien à votre commentaire. Que voulez-vous dire par cyberminimalisme ?
Si vous faites allusion au concept développé par K. Mauvilly, il me semble hors du contexte des CV et de l’IA
Il est vrai qu’il y a des risques comportant l’interprétation de certaines données. Notamment de discrimination de genre, de race, d’âge, de religion ou de provenance suivant les algorithmes de l’IA utilisée pour analyser un CV.
Mais, il me semble qu’il n’y a pas grand souci à se faire. Premièrement, il existe des lois qui vont être un frein à de telles pratiques et le recours à des items discriminatoires.
En second lieu, cette pratique sera vite abandonnée au vu de ses piètres résultats.
J’ai essayé de soumettre un CV a Chat GPT qui ne peut pas analyser les qualités humaines d’un candidat et qui interprète de manière erronée l’expérience professionnelle.
Tout employeur sensé combinera les données de l’IA avec l’expertise humaine. Dans le cas contraire, il en fera les frais.
« L’éthique de l’IA est aujourd’hui un cache-nez au service du profit »
Cyber-minimalisme
Karine Mauvilly