Il est vrai que les deux versions de l’ultime étalon de Huawei nous ont tout de suite tapé dans l’œil à Munich lors de son lancement européen. Dans la réalité de tous les jours, ces bijoux hélas dépourvu de 5G et des services Google, font forte impression, surtout en matière de photo, comme nous l’avons déjà suggéré ici. Test multimédia!
Dès la prise en main, les deux modèles témoignent de l’excellence de Huawei. Ces deux smartphones sont non seulement bien construits, mais se distinguaient encore par leur finition exemplaire et leur look, parfois unique, comme pour la version blanche. Un tour de force! En Suisse, digitec.ch les propose dès 1190 francs.
Un design à couper le souffle.
En effet, le dos blanc, nacré et marbré du Huawei P60 Pro se distingue par son originalité et en principe son caractère unique, puisque tous les modèles devraient être différents en raison de la fabrication spéciale de cette finition. Je connais pas mal de concurrents qui pourraient en prendre de la graine!
Mieux. Même si ce n’est pas la première fois que Huawei propose une telle finition, la version noire se distingue par sa surface structurée et dans une certaine mesure oléophobe. Résultat: il ne se marque pas sous les doigts. Sublime pour ceux qui utilisent leurs appareils sans coque. Pour les autres, une protection transparente est incluse dans l’emballage.
De la puissance sous le capot
Comme toujours, je veux évidemment savoir quelle est la puissance d’un tel appareil. Je ne résiste donc pas à le soumettre à la question. Après quelques minutes d’un examen intense à l’aide de l’outil de benchmark AnTuTu, le verdict tombe, soit quelque 1’250’000 points. Pour comparaison, un Samsung Galaxy 23 Ultra à jour arrive aujourd’hui à 1’550’000 points.
Ce n’est donc pas une surprise. A l’image des derniers fleurons des marques leaders, ce modèle se caractérise par sa fluidité et sa puissance appréciable dès qu’il s’agit de jouer, par exemple. Sinon, une telle débauche de puissance soutenue par 8 Go de mémoire vive sous nos contrées (jusqu’à 12 Go selon les marchés) et un Snapdragon 8+ Gen 1 assure un confort d’utilisation permanent.
Une interface toujours agréable
Côté interface, Huawei ne pouvant plus compter sur les services de Google doit donc toujours miser sur sa propre version d’Android, c’est-à-dire EMUI 13.1.0 en l’espèce. Et comme le Google Play Store n’est plus de la partie, il faut donc passer par l’AppGallery et Petal Search.
Ces deux outils permettent «accéder certes à toujours plus d’applications, mais beaucoup d’applications suisses manquent. On trouve par exemple différents programmes d’UBS, mais pas Postfinance. On peut toutefois utiliser dans une certaine mesure celle des CFF, celle de 20 Minutes ou encore différentes applications de la TV alémanique SRF. Tout cela reste un peu complexe. Mais pourquoi craquer?
Des optiques de pointe!
Huawei a particulièrement soigné la partie optique de son P60 Pro, non seulement capable de prendre brillamment des clichés dans la pénombre, comme expliqué dans cette note, mais dans une multitude de situations de l’ultra grand-angle au portait en passant par le mode super macro (zoom 10x), particulièrement soigné. Mentionnons encore le zoom 100x et les bons résultats jusqu’à 30x.
Les galeries comparatives ci-dessous permettent de se faire une excellente idée des potentialités de ce fleuron dans toutes les situations. Si je laisse à l’internaute le soin de se forger sa propre opinion, j’attirerai tout de même son attention sur les prouesses de ce Huawei en basse lumière. Sa technologie Ximage n’y est certainement pas étrangère.
Photo, vidéo: multiples possibilités
Le constructeur propose par ailleurs un mode original multi-cam qui permet de photographier ou filmer en utilisant l’optique d’un autre appareil Huawei compatible. D’autres modes amusants comme Objectif AR ou Dual View, sans parler du mode haute-résolution, sont désormais standard.
Huawei propose par ailleurs un mode vidéo qui permet de filmer en 4K jusqu’à 60 images par seconde couplé à un zoom 10x, facile à utiliser sur la nouvelle interface. En mode selfie, également disponible en 4K, le Chinois injustement pénalisé par l’administration américaine propose un mode grand-angle, 0,8 x et 1x.
Un bilan qui laisse songeur
Et ce n’est pas tout. Huawei continue de soigner l’affichage avec ici un écran OLED de 6,67 pouces FHD+ de 2700 x 1220 pixels, protégé par un verre «Kunlun», déclaré comme ultra-résistant. Toujours un must pour visionner ses clichés dans de bonnes conditions, même s’il pourrait être un peu plus lumineux au soleil. L’utilisation de la façade avant est toujours maximale.
A l’heure du bilan, relevons encore un chargeur ultrarapide de 88W pour regonfler la grosse batterie de 4815 mAh en quelques minutes. Au final. On aura compris que Huawei reste un maître en la matière, malheureusement bridé par l’absence de 5G et de services Google. Un magnifique opus tout de même.
Xavier Studer
Test photo. Huawei P60 Pro
Test photo. Google Pixel 7 Pro
Test photo. Samsung Galaxy S23 Ultra
Test photo. Apple iPhone 14 Pro Max
Test photo. Oppo Find X5 Pro
