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Bard, l’IA de Google, se renforce pour tenter de percer…

Google veut en découdre avec Bard!
Google veut en découdre avec Bard!

Depuis juillet 2023, Bard, l’intelligence artificielle (IA) de Google, est accessible en Suisse et permet de générer des contenus, des résumés, voire des idées. Google a annoncé plusieurs mises à jour pour améliorer la vérification des réponses de Bard et une meilleure intégration avec d’autres applications et services. Il veut essayer de percer…

En partie développé à Zurich, Bard (le bien nommé) est basé sur le modèle linguistique PaLM2 et offre désormais des fonctionnalités supplémentaires dans plus de 40 langues. Parmi les nouveautés de ce produit expérimental, on trouve l’importation d’images avec Google Lens, la recherche d’images dans les réponses et la personnalisation des réponses de Bard directement dans la conversation, selon cette note de blog.

Intégration complète dans les services

Disponibles en anglais, les «BardExtensions» permettent d’interagir avec Bard pour trouver des informations à partir d’applications et de services Google tels que Gmail, Google Docs, Drive, Maps, YouTube, Google Flights et Google Hotels. Par exemple, un utilisateur peut demander à Bard de récupérer des rendez-vous de Gmail, discuter des informations sur les vols et les hôtels en temps réel, afficher les directions sur Maps ou fournir des vidéos YouTube sur les activités locales.

Selon son communiqué, Google s’engage à respecter la confidentialité des données personnelles. Le contenu de Gmail, Docs et Drive n’est pas consulté par des vérificateurs humains, n’est pas utilisé par Bard pour faire de la publicité et ne sert pas à entraîner le modèle Bard. Les utilisateurs ont le contrôle sur leurs paramètres de confidentialité et de protection des données, même lorsqu’ils utilisent les extensions.

Nouveau bouton «Google it»

En anglais, le nouveau bouton «Google it» permet de vérifier plus facilement la fiabilité des réponses pouvant être de véritables hallucinations. En cliquant sur l’icône «G», Bard lit la réponse et évalue s’il y a du contenu sur Internet qui appuie ces affirmations. Les utilisateurs peuvent cliquer sur les parties de phrases en couleur pour en savoir plus sur les informations pertinentes ou contradictoires qui résultent de la recherche.

Enfin, selon le même communiqué de presse, Bard permet de s’appuyer plus facilement sur les conversations d’autres personnes. Si quelqu’un partage une conversation Bard avec une personne via un lien public, on peut désormais facilement poursuivre la conversation et poser des questions supplémentaires à Bard sur le sujet.

Bard propose de mieux vérifier avec Google.

Est-ce vraiment raisonnable?

La guerre entre OpenAI (ChatGPT), qui vient d’annoncer Dall-E 3 une mise à jour de son générateur d’images, Microsoft avec Copilot, qui sera notamment intégré à Windows 11 dès le 26 septembre et Bard de Google bat son plein. Chaque société essaie de proposer des intégrations avec les outils existants. Mais est-ce raisonnable?

En effet, avec son bouton «Google it» destiné à vérifier le travail de son IA, le géant de la recherche concède que son outil (comme ceux de ses concurrents) n’est, et de loin, pas parfait. Déjà qu’il ne cite plus ses sources, il continue de générer des hallucinations, comme ces autres IA, qui ne sont pas intelligentes. Il faut le souligner. Alors, dans quelle mesure une intégration dans les outils de tous les jours n’est-elle actuellement pas une pure folie?

Mon conseil reste invariablement le même: n’utilisez pas ces IA si vous n’êtes pas capables d’évaluer la qualité et le bien-fondé du résultat produit. Sinon, utiliser ces IA, boguées jusqu’au trognon, revient à jouer à la roulette russe!

Xavier Studer avec Perplexity.ai

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