Le géant américain Qualcomm a profité du CES 2025 de Las Vegas pour dévoiler son nouveau processeur Snapdragon X, destiné à démocratiser les PC Windows sur architecture ARM. Cette annonce marque une étape importante dans la stratégie de Qualcomm visant à concurrencer Intel et AMD sur le marché des ordinateurs portables d’entrée et de milieu de gamme, avec des appareils attendus dès le début de l’année 2025.
Le Snapdragon X vient compléter la gamme existante comprenant les Snapdragon X Elite et X Plus. Il se distingue par son positionnement tarifaire agressif, ciblant des PC Windows à partir de 600 dollars. Selon Qualcomm, cette puce est basée sur l’architecture ARM. Elle est gravée en 4 nanomètres, intègre 8 cœurs CPU Oryon cadencés jusqu’à 3 GHz, ainsi qu’un NPU (Neural Processing Unit) offrant des performances de 45 TOPS, permettant ainsi aux fabricants de proposer des PC Copilot+ à des prix abordables.
Des performances prometteuses face à Intel
Qualcomm affirme que le Snapdragon X offre des performances supérieures à celles de l’Intel Core 5 120U, avec notamment une efficacité énergétique 2,2 fois supérieure. Le constructeur met en avant les capacités d’intelligence artificielle de sa puce, qui devrait permettre l’exécution de plus de 50 expériences IA natives sur Windows 11, incluant des applications populaires de VPN, de sécurité et de stockage cloud.
Les premiers PC équipés du Snapdragon X devraient être commercialisés par des fabricants tels qu’Acer, Asus, Dell, HP et Lenovo dès le début de l’année 2025. Qualcomm annonce également l’arrivée prochaine de mini PC de bureau propulsés par cette nouvelle puce, élargissant ainsi son offre au-delà des ordinateurs portables.
Un défi pour l’écosystème Windows sur ARM
Malgré les promesses de performances et d’efficacité énergétique, le succès du Snapdragon X dépendra en grande partie de la compatibilité des applications Windows avec l’architecture ARM. Qualcomm devra convaincre les développeurs d’adapter leurs logiciels pour tirer pleinement parti des capacités de sa puce, un défi de taille face à la domination historique d’Intel et AMD sur le marché des PC, car l’émulateur Prism est encore loin du compte.
Avec plus de nombreux PC en cours de production ou de développement, Qualcomm semble déterminé à s’imposer comme un acteur majeur du marché des PC Windows. Reste à voir si cette offensive sur le segment d’entrée de gamme permettra effectivement de banaliser l’usage de Windows sur ARM et de convaincre les consommateurs de franchir le pas au lieu de se tourner vers… Apple ou Linux. Pour en finir avec Intel.
XS
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Hum… Question : celles et ceux qui se tournent vers Linux ou Apple cherchent-ils avant tout à s’éloigner d’Intel ou plutôt à se libérer de… Microsoft Windows ?
Car le client lambda qui achète un simple PC ignore généralement quel processeur se trouve à l’intérieur du boîtier !
Ce qui l’intéresse avant tout, c’est que l’ordinateur fonctionne correctement, sans trop se soucier de la marque ou du modèle du processeur.
En réalité, on distingue surtout trois grands clans : les adeptes de Windows, les passionnés de Linux et les fervents défenseurs de MacOS. Chaque groupe a ses préférences et ses raisons, souvent liées à l’expérience utilisateur, aux performances, à la philosophie open source ou encore à l’écosystème logiciel.
Un article intéressant sur le différence entre l’architecture X86 (Intel, AMD) et l’architecture ARM : https://www.redhat.com/en/topics/linux/ARM-vs-x86
L’architecture ARM est assez ancienne (elle date de 1983) et est destinée à miniaturiser les puces. C’est un circuit intégré. Son principal avantage est son prix plus faible, ainsi que sa plus faible consommation. C’est pour cette raison qu’elle a du succès dans les smartphones ou tablettes par exemple. La technologie ARM fait sens dès lors qu’on utilise un appareil avec une batterie.
A l’inverse, l’architeture X86 est intéressante quand on a besoin de puissance ou de pouvoir changer les composants (au lieu de jeter tout l’appareil). Donc, pour les PC professionnels, les PC gamers et surtout les serveurs. Donc, Intel et AMD ont encore un joli marché pour eux.
« Qualcomm devra convaincre les développeurs d’adapter leurs logiciels ». Non, pas tout à fait. Qualcomm devra plutôt convaincre les fournisseurs d’apdater leurs libraries. L’immense majorité des développeurs travaillent sur des languages de haut niveau, ce qui permet de ne pas se préoccuper de ce qui se passe au niveau du code « machine » (que ce soit l’architecture ou même l’OS). Qualcomm devra plutôt convaincre Oracle pour Java, et surtout Microsoft qui a sa propre technologie pour développer des apps. En outre, aujourd’hui, la plupart des applications sont des applications web. Elle ne sont pas hébergées sur l’ordinateur, mais sur un serveur web. Ici, cela ne changera rien dans leur développement.
Il y a aussi une différence d’architecture.
les X86 sont une architecture CISC, tandis que ARM (et les anciens PowerPC Motorola – Apple) sont des architectures RISC.
Pour plus de détailssur les différences de fonctionnements je vous laisse Wikipedia
Ce type de système est beaucoup trop cher et trop peux performant en émulation x86. Et il n’y a quasiment pas assez de softs natifs ARM64 de dispo sous Windows ARM.
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Le seul OS qui pourrait proposer une prise en charge confortable de cette plateforme au niveau softwares est Linux. Car tous les logiciels dispo pour Linux ont déjà étés compilés pour ARM64. Sauf que les drivers pour ce type là de machines n’a pas encore étés intégrés au kernel Linux… il va donc falloir être patient !!!
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Je déconseillerai fortement pour l’instant ce type de machines au commun des mortels. Par contre, elle satisferont très certainement les développeurs de solutions logicielles désireux de réaliser des tests de portage de leurs softwares faits maison au format ARM64.
@Eric G : en théorie, c’est tout à fait exact. En pratique, de nos jours, la frontière est beaucoup plus floue entre ces deux paradigmes. Par exemple, x86 expose un jeu d’instructions CISC, mais est RISC en interne (les instructions x86 complexes sont décodées en micro-instructions plus simples).
Oh là les betises qu’on lis ici…. De nos jours les differéces CISC et RISC importent de moins en moins. ARM peut être aussi puissant que X86 et on le voit sur les Macs. Et visiblement ici on parle d’emulation et compatibilité sans expérience. L’emulation prism marche super bien pour la grande majorité des logiciels au point qu’on s’en fiche totalement que ça ne soit pas natif. Je l’avais déjà remarqué dans Parallels et maintenant je le vois sur le Surface que j’ai acheté récemment. Ce sont des machines qui vont bien pour pratiquement tout le monde. Et la compabilité est essentiellement une question de pilotes et plus Windows on ARM se repend (surotut avec l’entrée annoncée à demi mot de Nvidia et Mediatek) plus tout les pilotes et logiciels auront une version native. La méfiance de ceux qui n’ont pas d’expérience directe est la même que pour Apple au début (« c’est des puces de téléphone dans un PC lol »….). On voit ce que ça a donné…