
L’intelligence artificielle (IA) générative s’est imposée dans le paysage éducatif avec une rapidité fulgurante, bouleversant les méthodes d’apprentissage traditionnelles. Selon des sondages récents menés à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), près de 80% des étudiants utilisent désormais ces outils dans leur parcours académique, suivis par plus de 60% du corps enseignant qui explore également ces nouvelles possibilités.
La professeure Tanja Käser du Laboratoire machine learning for education a identifié trois axes prometteurs: comprendre les mécanismes d’apprentissage, automatiser certaines tâches répétitives et personnaliser l’expérience éducative. Ces technologies offrent un potentiel considérable pour adapter l’enseignement aux besoins spécifiques de chaque apprenant, avec des exercices et des retours individualisés, selon un communiqué.
Des rôles inversés pour un apprentissage actif
Certains enseignants, comme le professeur Ola Svensson, ont choisi d’inverser complètement la logique traditionnelle en transformant les grands modèles de langage en interrogateurs. Dans cette approche innovante, ce sont les étudiants qui doivent formuler des explications face aux questions posées par l’IA, favorisant ainsi un apprentissage actif et profond.
Les résultats semblent probants: «On apprend mieux un concept si on doit l’expliquer», confirme le professeur Svensson, dont les statistiques montrent une meilleure performance aux évaluations chez les étudiants ayant pratiqué cette méthode. Le Centre de l’éducation à l’ère digitale développe également des systèmes d’assistance au tutorat, sans chercher à remplacer l’humain mais plutôt à améliorer la qualité pédagogique des interactions.
Le risque de la facilité et la nécessité de l’effort
Malgré ces avancées prometteuses, des signaux d’alerte apparaissent lorsque l’IA devient un moyen de contourner l’effort intellectuel nécessaire à l’apprentissage. Le professeur Francesco Mondada a observé que les étudiants utilisant aveuglément ChatGPT lors d’examens reproduisaient les erreurs de l’outil, démontrant un manque d’esprit critique préoccupant.
Face à ces défis, l’EPFL multiplie les initiatives pour former à un usage raisonné de ces technologies. Le Centre LEARN propose des ressources adaptées aux enseignants du secondaire tandis que plusieurs centres spécialisés collaborent pour diffuser bonnes pratiques et recommandations à la communauté universitaire. L’IA doit devenir un levier d’apprentissage approfondi…
XS
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Pour resoudre ses problèmes technologiques wt sur internet, c’est vraiment le top!
Interdire l’IA dans les bâtiments d’étude en non filière en utilisant les brouilleurs de réseau 4 et 5g et Plus de Wlan non plus.
L’IA utilisée en étude avec les profs avec les PCS de l’école / université etc…ok.
On ne peut pas apprendre quelque chose ou étudier si la réponse est donnée sans aucune réflexion de l’élève ou l’étudiant.
En milieu professionnel c’est autre chose, ça permet de gagner du temps.