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Notre test implacable de l’onéreux casque Sony WH-1000XM6

Le test sans compromis du Sony WH-1000XM6.
Le test sans compromis du Sony WH-1000XM6.

Comme nous l’avons déjà exprimé sur ce site, Sony reste un acteur incontournable des casques audio Bluetooth de haute qualité à annulation de bruits. Encore une fois, un modèle tel que le WH-1000XM6 pose de nombreux défis à un testeur confirmé. Voici la réponse avec mon test multimédia implacable.

Comme je l’écrivais récemment, le modèle précédent a été pour moi une version gâchée mécaniquement par son manque de flexibilité. Ce Sony WH-1000XM6 parvient de ce point de vue à renouer avec les performance du WH-1000XM4, qui reste d’ailleurs une référence sur différents points… (Fiche technique)

WH-1000XM6: plus encombrant

En effet, le WH-1000XM6 est mieux fini et semble plus robuste que le modèle un peu plus «plastique» cité ci-dessus. Toutefois, physiquement, le WH-1000XM4 me semble toujours un peu plus flexible (question d’habitude) et surtout plus compact, c’est-à-dire plus plat.

Cette différence, qui pourrait sembler anodine, est des plus importantes pour le nomade. En effet, même si la housse du modèle qui vient de sortir est admirable avec son fermoir magnétique, celle du WH-1000XM4 est plus plate et compacte. Un point essentiel pour le mobinaute!

Sony signe un opus bien fini

Restons dans le monde matériel. Comme déjà indiqué, ce modèle est bien fini, un cran au-dessus du WH-1000XM4. Par ailleurs, il s’adapte très bien aux petites têtes comme la mienne et se révèle très confortable. Très proches des différents modèles produits jusqu’ici, même si les mousses extra-auriculaires sont redoutablement isolantes.

C’est d’ailleurs une limite commune à la majorité de ces casques. Au bout de quelques dizaines de minutes, surtout lorsqu’il fait chaud, on commence à transpirer sous les oreillettes. On attend toujours qu’un matériau miracle, style Goretex, climatise mieux la périphérie de nos esgourdes!

Audio filaire, Bluetooth LDAC, mp3?

Je le disais en introduction, il devient toujours plus compliqué de tester ces casques Hi-Res Audio, désormais synonymes d’excellence. En effet, que teste-t-on et dans quelles conditions? Avec quel matériel et surtout quels fichiers musicaux: des mp3 pourris ou des contenus de grande qualité?

Pour effectuer ce test dans des conditions dignes d’un tel concentré de technologies, j’ai écouté des fichiers diffusés depuis le service musical Tidal. Mais pas n’importe comment. Je me suis arrêté sur des contenus de la meilleure qualité possible (Max) en choisissant l’option de diffusion la plus élevée, soit un encodage jusqu’à 24-bits et 192 kHz.

LDAC, mini-jack et convertisseur externe…

Ce point méthodologique clarifié, j’ai ensuite organisé mon écoute de manière structurée en commençant par une écoute Bluetooth optimisée par le codec LDAC à activer sur son smartphone, puis en utilisant l’application Tidal et la prise mini-jack d’un MacBook Pro M4 Pro avant d’utiliser un convertisseur numérique analogique externe. Dans tous les cas, j’ai activité la technologie DSEE Extreme sur le casque, depuis l’application Sound Connect de Sony qui permet de régler finement le casque.

Concrètement, cela signifie que j’ai choisi des technologies présentant crescendo des débits d’information toujours plus élevés. Le LDAC offre un débit de 990 kbits/sec, le convertisseur intégré d’un MacBook Pro doit tutoyer les 4,6 Mbits/sec (24-bits/96kHz). Enfin, la lecture d’un fichier 24— bits/192 kHz (sur un DAC compatible 32— bits/394 kHz) génère un flux de données de 92 Mbits/sec.

Convertisseur DAC USB-C vers mini-jack.

WH-1000XM6: musicalité, détail

Soyons clairs. Les modèles précédents étaient déjà capables de reproduire des gammes de fréquences comprises entre 4 et 40’000 Hz, soit bien au-delà des 20 à 20’000 Hz perceptibles dans le meilleur des cas par un individu jeune et en bonne santé. Cela dit, selon certains audiophiles, une telle réponse de fréquence serait essentielle à une bonne reproduction des harmoniques.

Alors, j’ai multiplié les écoutes dans ces trois configurations. Pour être honnête, il faut avoir une belle mémoire musicale pour être en mesure de faire les différences entre ces trois flux. Dans les trois cas, j’ai été conquis par la bonne reproduction des basses, médiums et aigus et l’excellente musicalité de ce casque Hi-Res audio (filaire ou Bluetooth).

Filaire ou LDAC: délicate différenciation

Au fil de mes écoutes, il m’a semblé que le son prodigué au travers d’un convertisseur numérique-analogique était un peu plus détaillé et chaleureux, même si, en filaire toujours, le son délivré par mon MacBook Pro m’a semblé de la même veine. Enfin, il faut avouer que le LDAC ne fait pas si mal que ça…

Bien que j’écoute certains morceaux fétiches pour ce genre de test, j’ai demandé à une IA ce qu’elle me recommandait. J’ai donc poursuivi mes essais avec Inception de Hans Zimmer, Clair de Lune de Debussy et Hôtel California des Eagles. Encore une fois, je dois avouer que le LDAC effectue bien son travail, surtout si l’on a choisi au préalable dans les paramètres du casque de privilégier la qualité.

Annulation du bruit

Enfin, je terminerai par l’annulation du bruit ambiant de ce WH-1000XM6. On ne peut le contester, Sony ne cesse de progresser en la matière. Chaque génération de casque est un peu plus performante que la précédente. En matière de traitement numérique, plus le volume d’information traité est élevé, meilleure est l’annulation du bruit.

Pour faire mieux que son prédécesseur, le WH-1000XM5, déjà excellent, Sony a intégré douze microphones dans ce casque pour capter un maximum de bruits à supprimer. Pour réussir le traitement de cette avalanche d’information, le Nippon a désormais recours au processeur QN3 (QN1 pour les deux modèles précédents) et à 12 microphones.

Après avoir effectué différents tests dans des trains plus ou moins bruyants, je dois dire que j’ai été impressionné par le résultat obtenu dans un car postal bondé reliant Frutigen à Adelboden. Même s’il est encore possible d’améliorer la réduction de bruit dans certaines fréquences, le résultat est réellement impressionnant!

Test du WH-1000XM6: bilan nuancé

Finalement, je ne peux encore une fois constater la qualité presque «légendaire» de cette série de casques. Avec cette mouture, Sony corrige la faiblesse mécanique qu’il avait introduite avec le modèle précédent, tout en améliorant conséquemment la réduction des bruits ambiants. Un opus réellement remarquable, malgré un certain embonpoint par rapport au WH-1000XM4.

Reste la question du prix. En effet, le WH-1000XM4, malgré des limites liées à sa date de commercialisation, est parfois disponible à moins de 180 francs. Le WH-1000XM5 est désormais disponible à moins de 250 francs sur internet, alors que le WH-1000XM6 a été lancé à 449 francs tout de même. Si vous êtes à la recherche du son ultime et surtout d’une réduction de bruit musclée, le WH-1000XM6 vous ravira…

Xavier Studer

 

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