
Lorsque le mobinaute n’a pas de données ou de minutes incluses dans son abonnement pour le roaming, la facture peut rapidement s’alourdir. Et c’est sans parler de zones de facturation particulièrement onéreuses ou de certaines facturations avantageuses en apparence, mais qui rapportées à deux semaines font mal. Exemple avec Salt.
Dans un article très fouillé, le site de comparaison Dschungelkompass a analysé les dernières modifications tarifaires de Salt. Si certaines sont avantageuses, se pose tout de même la question des tarifs pratiqués, surtout en comparaison d’offres sur des cartes virtuelles eSIM, comme nous l’avons vu récemment. Les tarifs de Salt.
Fin du tarif de 15 francs par méga
Selon le site, Salt vient de supprimer son tarif standard de 15 francs par Mégaoctet dans la zone World, une aberration tarifaire qui pouvait coûter 75 francs pour l’ouverture d’une page web de 5 Mo. L’opérateur remplace ce tarif par un forfait journalier automatique à 9,95 francs par jour avec données illimitées, mais bridées après le premier gigaoctet à 0,128 Mégabits/sec.
Cette évolution s’accompagne d’un nouveau découpage géographique qui fait des gagnants et des perdants. 39 pays migrent de la zone FAR (la plus chère) vers la zone World, incluant notamment le Maroc, la Tunisie, le Népal ou encore la Jamaïque, bénéficiant ainsi de tarifs plus avantageux. Ma recommandation : vérifiez toujours avant de partir dans quelle zone se trouve votre pays et prenez une eSIM.
Nouvelles zones, nouveaux pièges
Malheureusement, 20 pays font le chemin inverse et rejoignent la zone FAR, où les tarifs explosent littéralement. Le Ghana, le Kenya, le Cambodge ou les Fidji voient leurs forfaits de données passer de 149,95 francs le Giga à un prohibitif 399,95 francs. Ces destinations perdent également l’accès au forfait journalier et doivent obligatoirement acheter un paquet de données à l’avance.
Salt réactive parallèlement le tarif standard de 5 francs par Méga dans cette zone FAR, une régression inquiétante qui peut générer des factures salées en cas de synchronisation automatique en arrière-plan. Les sous-marques GoMo, Lidl Connect et Post Mobile appliquent une approche plus prudente en bloquant l’internet mobile sans forfait préalable.
Le calcul qui fait mal au portefeuille
Pour un séjour de deux semaines avec le forfait journalier World, comptez près de 140 francs rien que pour les données, sans compter les appels et SMS. Cette somme dépasse largement le coût d’une carte eSIM locale ou internationale, souvent disponible pour quelques dizaines de francs sur la même période. Salt mise visiblement sur la méconnaissance des alternatives plus économiques.
L’analyse de Dschungelkompass révèle une stratégie tarifaire discutable: si la suppression du tarif de 15 francs par méga constitue un progrès indéniable, les nouveaux forfaits journaliers restent particulièrement onéreux comparés à d’autres solutions concurrentes. Encore une fois, la meilleure formule est peut-être de prendre de l’illimité en Suisse pour 12 ou 13 francs et de se replier sur des eSIM pour l’étranger.
XS
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C’est vrai que 10 balles par jour pour surfer, c’est pas donné! Ca correspond presque à un abonnement mensuel suisse avec toutes les communications. Ils sont tomblés sur la tête!
Gros piège! Evident!