Nous avons continué de procéder ces derniers jours à quelques mesures sur le réseau de Sunrise (UPC) seul opérateur à être capable de proposer de la «vraie 5G». Et il faut avouer que nous avons tout de même été un peu surpris du résultat…

Comme nous l’avons déjà relaté ici, il n’y a pas toujours une grande différence entre de la 5G autonome (Standalone SA), soit de la «vraie 5G» et la non autonome, c’est-à-dire celle reposant sur un cœur de réseau 4G. Pourtant, on nous avait assuré plus de réactivité, de disponibilité et de bande passante…

Une latence minimale, parfois

Dans les faits, la différence n’est pas frappante en surfant normalement ou lors de nos mesures. En matière de débit, sur des antennes déjà repérées pour leurs excellentes performances, nous n’avons pas vu de grande différence. Jusqu’ici le débit maximum atteint en téléchargement a été de l’ordre du gigabit pour une centaine de Mbits/sec en téléversement.

Du côté des fréquences utilisées, nous avons constaté l’utilisation de la bande des 3800 Mhz, mais aussi de celle des 900 Mhz. Pour ce qui est du temps de réaction, nous avons mesuré jusqu’ici une latence minimale de 9 ms pour une gigue de 1 ms. Autrement dit, on se rapproche de résultats réservés jusqu’ici au Wi-Fi.

Mais à quoi bon cette «vraie 5G»?

Certains pourraient ne pas remarquer de grandes différences entre la «fausse 5G» et la vraie. Ils pourraient alors se demander à quoi sert cette évolution technologique… En fait, elle va permettre de continuer d’excellentes performances dans le futur alors que les réseaux des opérateurs sont toujours plus sollicités, notamment pour le visionnage de vidéo.

Il est probable que la période de transition entre les différentes technologies 5G ne soit pas toujours idéale, mais il est salutaire que Sunrise (UPC) montre la voie en jouant le rôle de pionnier en la matière. S’il daigne consentir les investissements nécessaires à renforcer son réseau, il devrait en sortir gagnant.

Xavier Studer