
Google utilise depuis des années l’intelligence artificielle (IA) pour permettre d’utiliser au mieux les ressources, dont le carburant des avions ou celui des automobilistes! Le géant d’internet a rappelé mercredi lors d’un événement la quantité d’énergie phénoménale qu’il est ainsi possible d’économiser. À défaut d’une certaine forme de décroissance, c’est déjà un premier pas!
Des projets concrets pour le climat
Lors de ce rendez-vous zurichois, le directeur de la durabilité de Google pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, Adam Elman, a mis en avant des initiatives concrètes. L’accent a été mis sur la capacité de l’IA à collecter et traiter d’immenses volumes de données afin de soutenir des actions en faveur du climat. Evidemment, Google a aussi rappelé ses efforts en matière d’environnement (voir son rapport environnemental) même s’ils sont régulièrement mis en cause par différentes ONG.
Parmi les exemples les plus frappants, le projet Contrails retient l’attention. Il s’agit d’un système utilisant l’IA pour aider les compagnies aériennes à limiter les traînées blanches, dites «traînées de condensation», qui exacerbent le réchauffement climatique au-delà de leur simple consommation de carburant.
Des collaborations suisses innovantes
Google travaille aussi avec des partenaires tels que Picterra, une société suisse basée à Lausanne spécialisée dans l’analyse d’images satellites. Cette solution, hébergée sur l’infrastructure de Google, permet de surveiller la déforestation, l’usage des sols ou encore l’évolution des villes, rendant les efforts de durabilité plus transparents et vérifiables.
Ces outils offrent aux gouvernements, agriculteurs et urbanistes une vue d’ensemble en temps réel. Ils peuvent ainsi agir plus vite et de manière mieux ciblée pour préserver l’environnement. Mais les particuliers ne sont pas en reste. Google a lancé une solution désormais aussi disponible en Suisse, qui permet d’économiser le carburant en choisissant des itinéraires optimisés.
Google souligne aussi qu’il ne cesse de perfectionner ses modèles de langage et son infrastructure pour consommer moins d’énergie ou permettre davantage de calculs avec la même énergie, si possible décarbonée, c’est-à-dire potentiellement d’origine nucléaire. Il vise même la fusion comme il l’explique dans cette note en misant sur TAE Technologies. Par ailleurs, l’exemple des progrès accomplis avec son processeur de dernière génération Tensor est un bon exemple. Les chiffres publiés sur cette page, comparable à ceux d’autres concurrents sont intéressants.
Un levier nécessaire, mais pas suffisant
Même si l’IA et les algorithmes fournissent désormais des solutions inédites pour gérer les ressources, et qu’elle ne cesse d’être toujours plus performante, il ne faut pas oublier qu’elle consomme beaucoup d’énergie. Par ailleurs, tout dépendra de la volonté collective d’adopter ces technologies. L’enjeu reste d’intégrer ces avancées dans des politiques ambitieuses et de soutenir la transition écologique à grande échelle, sans perdre de vue la réduction globale de nos consommations.
En définitive, Google démontre que l’IA peut servir de puissant catalyseur en faveur de la planète. Mais l’exemple donné rappelle aussi que la technologie seule ne sauvera pas le climat sans des choix courageux… et une évolution de nos usages, car comme il a été rappelé pendant cet événement, nos besoins en énergie ne cessent de croitre, ce qui n’est pas durable. Reste à savoir ce que la fusion nucléaire, tant attendue, apportera vraiment…
XS
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alors, si j’ai bien compris la chose…
a) il faut que je m’achète une voiture alors que dans mon agglomération, une personne sur deux n’en possède pas.
b) et il faut que je m’achète un Natel intelligent et souscrive un abonnement ad hoc.
c) enfin, il faut que j’utilise un ou plusieurs services d’infonuagiques de Google.
bref, j’ai un sens de l’écologie un peu… différent, désolé.
…
et pour revenir à mon point a, je trouve que cela est pensé de façon Nord américaine en matière de déplacement et de distance..
Mais non. T’as pas compris. C’est pour montrer que ces technologies ont un impact et consomment de l’énergie, mais peuvent être utilisées de manière intelligente pour limiter notre impact.
@ Yves
mon texte se voulait un peu ironique. 😉