
Le dernier décodeur Canal+ peut recevoir aussi bien les signaux du satellite que se connecter à internet. Canal+ Suisse m’a proposé de tester la dernière version de son boîtier G10 4K HDR et Dolby Atmos. Allez-vous craquer? Quelques faits.
Comme expliqué précédemment, la mise en route de ce décodeur G10 se fait sans accroc. Il suffit de brancher le boîtier sur le secteur avec l’alimentation externe fournie, de le relier au téléviseur avec le câble HDMI inclus et de le connecter à une antenne satellite ou à internet par Wi-Fi ou par un port RJ45.
Premiers pas simplissimes
Après l’appairage de la télécommande, le système télécharge une mise à jour et redémarre. Une opération qui ne dure que quelques minutes. On découvre alors l’interface fluide, qui permet aussi bien de regarder la TV en direct que de visionner à la demande le riche catalogue de Canal+.
Canal+ communique actuellement sur une offre de base dont le premier prix démarre à 20 francs par mois. Attention, car, la formule intégrale revient à 85 francs par mois ou actuellement en promotion à 55 francs par mois, par exemple. Tous les détails sont disponibles à cette adresse. Les offres et tarifs de Canalsat sont différents de ceux de Canal+ Suisse, notamment chez les opérateurs. Pas simple.
Quelques précisions techniques…
Ayant été confronté à quelques limitations techniques, j’ai demandé différentes précisions à Canal+, que voici en italique:
Formats HDR pris en charge par le décodeur G10
Le décodeur Canal+ G10 est compatible avec plusieurs formats HDR, notamment:
- HDR10: format standard, largement utilisé.
- HLG (Hybrid Log Gamma): utilisé pour les diffusions en direct.
- Dolby Vision: disponible sur certains contenus, mais avec un débit réduit à 15 Mbits/sec pour les flux UHD/HDR.
Il n’y a pas de confirmation officielle sur la compatibilité avec le HDR10+, qui reste moins répandu dans l’écosystème Canal+.
Décodeur et disque dur: inclus ou non?
- Le décodeur G10 est inclus dans l’abonnement Canal+, sans frais de location. Il n’est pas vendu séparément.
- Le disque dur externe est également fourni avec le décodeur principal, et sa capacité est de:
- 80 Go pour les enregistrements.
- Il permet d’enregistrer jusqu’à 4 programmes simultanément.
Version 80 Go
- Fournie gratuitement avec le décodeur CANAL+.
- Permet d’enregistrer environ 35 heures en HD ou 9 heures en 4K-UHD.
- En Suisse, seule cette version est proposée.
Version 320 Go
- Il s’agit d’une extension de la version 80 Go (le disque est physiquement le même mais débloqué).
- Facturation: 10 € une seule fois (pas de mensualité).
- Permet d’enregistrer environ 142 heures en HD ou 36 heures en 4K-UHD.
- Les enregistrements existants sont conservés lors de l’augmentation de capacité.
Version 1 To
- Facturation: 50 € une seule fois (pas de mensualité).
- Permet d’enregistrer environ 444 heures en HD ou 112 heures en 4K-UHD.
- Les enregistrements existants ne sont pas conservés lors du changement de disque.
- Le disque dur 80 Go doit être restitué, sinon une pénalité de 55 € est appliquée.
Qualité des flux TV reçus par internet
- Les chaînes reçues par OTT (internet) sont diffusées en qualité HD ou UHD, mais avec des débits variables selon le format et le moment de la journée.
- Le débit moyen recommandé pour une qualité optimale est:
- 5 Mbits/sec pour HD
- 8 Mbits/sec pour Full HD
- 15 Mbits/sec pour UHD HDR (Dolby Vision)
- C’est la société AIP qui est partenaire technique de Canal+ pour la diffusion IP en Suisse.
Décodeur G10 de Canal+: simple et rapide
Le système de menu que ce soit pour la télévision ou le visionnage de contenus à la demande est clair et fluide. On passe rapidement d’une chaîne à l’autre, même si le zapping pourrait être encore un tout petit peu plus rapide. De manière générale, la navigation ressemble à celle des applications TV ou des boîtiers d’opérateurs.
Avant de choisir un film ou une série, un riche résumé permet de se forger une première impression. Dommage que les bandes-annonces soient indisponibles. Un manque par rapport aux versions applicatives et proposées par les opérateurs. Les indications techniques comme le Dolby Atmos ou la 4K sont parfois un peu difficiles à lire dans les tons gris de l’interface.










Un boîtier intéressant pour quel consommateur?
Après avoir repris le test de ce boîtier, je me suis posé la question de savoir qui pouvait être intéressé. Si l’utilisation satellitaire est évidente, je m’interroge sur l’usage d’une telle offre par internet, tant les produits proposés par Salt sont attractifs en termes de performances et d’offres. Evidemment, si la fibre optique n’est pas disponible, pourquoi pas.
En effet, ce qui fait la force de Canal+, c’est son offre de contenus, notamment les films et séries. Avant de craquer, je recommande au consommateur de clarifier les tarifs réellement pratiqués et les fonctionnalités disponibles. On l’aura compris, cette solution est intéressante, mais les offres directes des opérateurs sont peut-être plus adaptées avec une qualité d’images qui nous a semblé meilleure (on pinaille) lors de notre prise en main.
Enfin, précisons que les possibilités d’enregistrement sont limitées. Parfois, il n’est pas possible d’enregistrer des programmes TV. Enfin, au moment de mettre un point final à ce texte, je ne suis pas parvenu à revoir le 19:30 de la RTS en télévision de rattrapage. Pénible en 2025.
Xavier Studer
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Aïe aïe aïe….ce produit donne l’air d’être très bien, mais énorme. Branché a internet c’est la tv ip donc ? …. Abo pour ip et Abo pour satellite ?
Pour ma part en Italie, j’ai mis une antenne « terrestre » et j’utilise la tv internet offerte par Xiaomi dans ma tv (Xiaomi tv+) et installé Plutotv, local Tv, et d’autres…. Avec l’antenne terrestre, déjà plus de 300 chaînes, sans compter PlutoTv….l’antenne 13€ sur Temu.
Canal rembobine le futur
Incroyable mais vrai : en 2025, Canal parvient à faire ce qu’aucune machine à voyager dans le temps n’a réussi — nous ramener vingt ans en arrière.
Leur dernier bijou technologique ? Un appareil qui enregistre en local sur un disque dur, sans cloud, sans replay… bref, sans rien de ce qui fait en 2025.
On se croirait revenu à l’époque héroïque des magnétoscopes à cassettes, puis des enregistreurs à disque dur — ce temps où il fallait prier pour que la cassette ne se coince pas pendant le générique de fin.
Le replay ? À l’époque, ça relevait encore du rêve humide des ingénieurs de la Silicon Valley.
Et pendant que certains regardent vers l’espace avec Elon Musk pour connecter la planète, Canal semble avoir choisi une autre orbite : celle de la nostalgie technologique.
Quitte à installer une antenne satellite, autant en mettre une de Starlink, au moins on capterait Internet en plus de la télé.
Bref, Canal innove… dans le sens inverse de l’histoire.
@ Tricoline
+1 et merci pour votre humour 🙂 Bon dimanche.