
Sur le boulevard, on hurle à la révolution. Non, comme l’ont constaté ceux qui suivent ce domaine avec une certaine attention, ChatGPT Atlas est une déception. Censé être gonflé à l’intelligence artificielle (IA), ce navigateur internet est à éviter. Dans les faits, bogué jusqu’au trognon, il est à la traîne comparativement à Opera Neon ou Comet de Perplexity…
Commençons par la mise en marche. Après avoir téléchargé le logiciel, il peut importer, comme ses concurrents, l’historique de navigations, les signets, voire les mots de passe de certains navigateurs. En fait, il n’est capable de récupérer que les informations de Chrome et Edge, alors que ses concurrents sont capables de pomper les informations de Firefox, Opera, Arc, Dia, Brave, voire Safari. Comet offre le plus grand choix.
La «révolution» avortée…
Ceci fait, on découvre une interface basée sur Chromium, comme Microsoft Edge ou Comet par Perplexity. L’interface est épurée et se rapproche de celle des navigateurs de type Chrome. Il est donc aussi possible d’installer des extensions pour accompagner et compléter sa navigation. Sur la droite, la barre latérale permet de converser avec l’IA, comme sur ses concurrents.
Pour me faire une idée des possibilités agentiques de ce fureteur, j’ai poursuivi mes essais avec des tests simples. Par exemple, demander à l’IA de consulter de manière autonome des cubes de données sur la toile et en extraire les informations les plus importantes. Pas possible avec ChatGPT Atlas où j’ai enregistré une suite de messages d’erreurs.
Des tests réels décevants
Après avoir demandé à Caffeine, Opera Neon et Comet de Perplexity de me proposer un microsite à la gloire de la dernière Nobel de la paix, j’en ai évidemment fait de même avec ce navigateur qui m’a proposé un fichier HTML. Sur la version macOS, impossible de télécharger de fichier ou de l’afficher dans un onglet, là où tous ses concurrents y arrivent!
A ce stade, je lui ai demandé un résumé de 2 phases sur ses principaux bugs: «les utilisateurs de ChatGPT Atlas signalent surtout des bugs d’affichage et de stabilité, comme des pages qui se figent, des erreurs lors du chargement de sites complexes ou des ralentissements quand la barre latérale de ChatGPT est active. Certains mentionnent aussi des problèmes de synchronisation entre l’agent IA et la navigation, entraînant des réponses hors contexte ou des actions bloquées sur certaines pages web.»
ChatGPT Atlas: un «bricolage» à éviter
Pas brillant. En tenant compte des problèmes de confidentialité partagés avec ses concurrents, on n’a vraiment pas envie de confier ses courriels, ses réservations d’hôtel ou sa carte de crédit à ce «bricolage» immature qui s’inscrit tout à fait dans la droite ligne de l’intégration maladroite de l’IA dans les produits Microsoft ou des problèmes de stabilité de ChatGPT, y compris les versions payantes.
Vous m’aurez compris. Non seulement ChatGPT Atlas arrive après Opera Neon et Comet de Perplexity, mais il se distingue par des problèmes de stabilité et de nombreux bugs. Un comble quand on pense que ces géants de l’IA proposent des services pour débugger programmes, codes internet et applications. Bref, ne sortez surtout pas votre carte de crédit pour passer sur une version payante, ce que j’ai fait pour ce test en optant pour la version plus à 23 euros par mois.
Bonne chance!
Xavier Studer
PS
Prudence avec ces IA si vous les laissez faire n’importe quoi sans prendre les précautions nécessaires dans la requête ou son contexte. Les hallucinations n’appartiennent pas au passé…