Je me suis posé cette question après avoir testé le navigateur Comet de Perplexity. Je m’étais inscrit sur la liste des personnes intéressées à tester ce nouveau navigateur gonflé à l’intelligence artificielle (IA) agentique, puisque Opera Neon peut effectuer des tâches à votre place. Prise en main d’Opera Neon et début du test d’un navigateur capable de créer des applications et des sites internet!

En tant que «Founder of Opera Neon», j’ai reçu cette semaine une invitation à télécharger ce navigateur et à créer un compte au prix promotionnel de 50,90 dollars pour une période de neuf mois au lieu de trois, «le tarif par défaut» étant ensuite de 19,90 par mois. Mais que fait ce navigateur pour ce prix assez dissuasif, même si cette société prétend protéger nos données?

L’IA au cœur de la navigation

Par son chatbot natif, Neon permet de rechercher instantanément des informations, de rédiger du texte, de générer des images et même de produire des rapports ou des sites web à partir de commandes en langage naturel. Les «Cards», des modules réutilisables, facilitent la prise de notes, la création de bibliothèques de prompts, différents suivis qui peuvent être partagés.

L’interface se rapproche beaucoup de celle d’Opera. En fait, on a l’impression de naviguer dans Opera après avoir payé 20 dollars par mois, à terme, pour de l’IA. Neon intègre également les classiques d’Opera comme le VPN, l’adblocker et une gestion intelligente des favoris, pour une expérience plus personnalisée et sécurisée.

Opera Neon: un premier test

Alléché par la 2^e partie de cette petite synthèse, je me suis décidé à tester ce navigateur toujours basé à Oslo en Norvège, mais détenu par des investisseurs chinois, ce qui semble tout de même aussi problématique que ces navigateurs en mains américaines, comme Google Chrome ou Microsoft Edge….

Dans la barre qui apparaît dans l’onglet de base, on peut demander à l’IA d’accomplir différentes tâches. Mes premiers tests sont d’ailleurs assez un peu mitigés. L’IA ne semble parfois pas très connectée à la toile et peine parfois à réagir avec les contenus dans le navigateur. Mais il faut s’approprier cette interface, à simplifier peut-être.

Opera Neon surfe aussi pour vous!

Par exemple, j’ai essayé de reproduire ce que j’avais fait avec Comet et Perplexity, à savoir demander à l’IA de m’indiquer une analyse sur dix ans des dix principaux indicateurs sociaux démographiques de la ville de Lausanne en utilisant les cubes de données Stat-Tab de l’OFS.

Je n’ai pas réussi du premier coup, car il faut choisir l’option «browse with me» dans cette espèce de barre de tâches. Le résultat obtenu était un peu plus brut, car Neon s’est arrêté par défaut à la production du tableau sur le site de l’OFS et n’a livré qu’une courte analyse statistique, mais, certes, très pertinente!

A ce stade, je ne peux pas donner de conclusion. Je continue donc mes tests sur ce navigateur dopé à l’IA et payant. Je viens de lui demander de me créer un microsite internet sur la dernière lauréate du prix Nobel de la paix que voici en lien. Surprenant, non? Pas de doute après les évolutions récentes de Chrome et Edge, sans parler de Comet de Perplexity et désormais Neon ou Arc, le surf sur internet ne sera plus jamais le même…

Xavier Studer