Faut-il interdire les médias sociaux aux moins de 16 ans?

  • Dernière modification de la publication :10/12/2025
  • Commentaires de la publication :9 commentaires
Interdire les médias sociaux aux moins de 16 ans?
Interdire les médias sociaux aux moins de 16 ans?

Comme vous le savez, ce blog (comme son prédécesseur) se déploie sur les médias sociaux depuis des décennies. Je n’ai d’ailleurs eu de cesse d’explorer de nouvelles possibilités, puisque j’ai partagé mes textes sur quelque dix plateformes différentes. A l’heure où l’Australie interdit l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans, il a de quoi s’interroger…

Jusqu’ici, j’ai toujours pensé qu’il était important de publier sur toutes les plateformes numériques possibles pour répondre aux choix et préférences de mes lecteurs. Certains, par exemple, ont boycotté X alors que je continue à diffuser mes informations sur ce sulfureux réseau, respectant le choix des personnes concernées.

Un terrain d’expérimentation

Par ailleurs, tout professionnel un peu sérieux de la communication se doit d’expérimenter et de connaître les potentialités et les limites des différentes solutions disponibles. C’est pour cette raison que, journaliste de cœur et blogueur dans l’âme, j’ai développé des sites internet, des applications mobiles et des présences multiples sur les médias sociaux.

Fondamentalement, il s’agit de vivre avec son temps, et dans mon cas, de vivre souvent avec quelques mois ou plusieurs années d’avance sur ce que fera un jour le grand public. Comme vous l’aurez constaté, j’expérimente aujourd’hui de manière très serrée les différentes potentialités de l’intelligence artificielle (IA) pour rester à la pointe des pratiques numériques.

Interdire ou former?

A ce stade on me reprochera peut-être de ne pas répondre à la question. Que nenni! Je cherche simplement à montrer qu’on ne peut pas résister à l’évolution technologique et que nous devons vivre avec notre temps en tirant le meilleur parti des technologies, tout en essayant d’en limiter les effets néfastes.

Comme on ne peut nier l’effet délétère des médias sociaux sur les jeunes, il faut agir. Mais plutôt que de choisir la réaction, je pense que l’éducation et la formation restent les valeurs les plus sûres. Quoi de plus remarquable qu’un cerveau bien fait, un esprit critique acéré et une curiosité quotidiennement renouvelée!

Mon message est clair: restons vigilants, formons nos têtes blondes et éveillons les curiosités pour créer un monde libre, solidaire et responsable.

Xavier Studer

PS
Comme je le disais il y a déjà très longtemps, méfiez-vous de ces réseaux qui veulent vous enfermer et vous enchainer…


En savoir plus sur Le blog high-tech & telecom de Xavier Studer

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Cet article a 9 commentaires

  1. Jackie

    Il faut des contrôles beaucoup plus stricts et surtout la publication en open source des algorithmes!

  2. Alain

    Au lieu d’interdire il serait plus efficace d’apprendre aux ados à développer leur esprit critique, à faire preuve de discernement.
    De plus, comme le disait un ado australien il suffit d’utiliser un VPN pour contourner l’interdiction.

  3. Serguei

    Remettre des règles qui n’existent plus… ça va être très compliqué… Cependant, nécessaire !

    Quant à apprendre aux ados à développer l’esprit critique ? Pour cela, les réseaux ne les aideront pas, malheureusement, d’autant plus que les « parents » ou défini comme tels, sont trop souvent absents ou démissionnaires du contexte familial.
    Qui plus est, le discernement n’est pas la qualité première dans l’adolescence, qui est, comme chacun sait, une période difficile du développement individuel.
    Quant au VPN, la législation va s’en charger, si ce n’est pas internationalement, du moins d’une manière nationale.

  4. Alain

    @Serguei,
    Je ne vois pas comment une législation va pouvoir interdire les VPN. A moins de mettre un policier derrière chaque smartphone.

  5. MMM

    – « Quant au VPN, la législation va s’en charger, si ce n’est pas internationalement, du moins d’une manière nationale. »
    – Source (s) svp ?
    Concernant l’interdiction à mon humble avis ca va être conton !

  6. Ludo

    @Jackie Mettre les algorithmes en open-source, c’est comme demander la recette d’un produit à un boulanger. Cela fait partie des secrets de l’entreprise. On parle d’entreprises qui doivent faire des bénéfices, pas d’association à but non lucratif. Aucune entreprise ne partage son core business, puisque c’est ce qui lui permet de se différencier et d’exister sur le marché.

  7. carloso

    Il faudrait interdire. J’ai deux ados, et la sensibilisation ou le dialogue ne fonctionne pas. Quand j’essaie de poser des limites, ils me répondent en prenant l’exemple de leurs amis dont les parents n’imposent aucune règle. Certains de leurs copains sont encore sur les réseaux sociaux à minuit.

  8. Ludo

    La tendance des États à décider ce qui est « bien » ou « mal » devient profondément inquiétante. Emmanuel Macron veut par exemple interdire l’accès aux réseaux sociaux aux mineurs en France. Mais est-ce vraiment la priorité en France ? Et surtout, est-ce vraiment le rôle de l’État ? L’éducation relève des familles et de l’école, pas d’un décret gouvernemental. La liberté individuelle ne devrait pas être remplacée par le contrôle étatique.
    Pire encore, l’Union européenne pousse le projet de « chat control », visant à surveiller toutes les conversations sur les messageries, sous prétexte de lutter contre les abus sexuels sur mineurs. Mais partir du principe que toute la population est suspecte et doit être scrutée relève d’une logique de surveillance massive… celle même d’une dictature. Une démocratie digne de ce nom fait confiance à ses citoyens et mise sur la responsabilité individuelle, pas sur la multiplication de lois intrusives.
    C’est exactement le même raisonnement pour les réseaux sociaux. Vouloir les interdire aux adolescents, c’est insinuer que tous les jeunes sont des harceleurs en puissance, incapables de réflexion critique, avalant sans discernement chaque publication, surtout celles que l’État désapprouve. C’est faux, et c’est dangereux. Une société libre ne se construit pas en infantilisant sa jeunesse et en surveillant chaque interaction. Elle se construit en leur faisant confiance et en les éduquant à la responsabilité.

  9. Philippe

    Il faudrait d’abord éduquer les jeunes qui passent tout leur temps sur leur téléphone. Le problème, si l’on veut interdire les réseaux sociaux aux mineurs, c’est la manière dont on va l’implémenter. Cela passerait forcément par une obligation de s’identifier pour accéder à Internet. Sous des prétextes en théorie louables, on risque de basculer vers une société de surveillance généralisée, avec un crédit social à la chinoise.

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