
Alors que l’intelligence artificielle (IA) pousse une nouvelle fois dans les cordes notre société de l’information, le commerce en ligne est trop souvent synonyme d’infobésité. Samedi en huit, j’ai commandé deux articles sur internet chez un nouveau fournisseur. Total: 25 courriels en une semaine chrono. Incroyable, non?
Certains de ces messages sont tout à fait légitimes, notamment la confirmation de son inscription, la validation de son mail ou la confirmation de commande. Idem du côté de La Poste suisse lorsque le colis a été délivré. Mais dans tous les cas, tant ce transporteur que Conrad ont un bon potentiel d’optimisation!
Une multiplication incontrôlée
La gestion des courriels nous prend de plus en plus de temps, notamment en raison de cette forme de spamming incontrôlé. Car c’est bien le qualificatif qu’il faut employer! Pour commencer, presque tous les courriels ont été doublés, car la commande s’est dédoublée en deux colis. De ce fractionnement, le volume a presque été multiplié par deux.
Ensuite, j’ai constaté de nombreux doublons entre La Poste et Conrad pour m’informer de la réception de la commande des deux articles ainsi que de leur préparation leur envoi, leur réception imminente et enfin leur livraison. J’ai aussi reçu deux fois la facture en PDF, un code de réduction et une première lettre d’information.
Gestion assez chronophage
Du côté de l’utilisateur, au-delà de la simple réception et prise de connaissance de ces messages, il faut ajouter un souci d’administration. En effet, dans Outlook toutes les images sont bloquées par défaut pour des questions de sécurité. Il convient donc d’ajouter l’adresse d’envoi dans ses contacts pour assurer la réception des futurs messages, tout en assurant leur bonne lisibilité.
Le corolaire de ces petits travaux se trouve un peu alourdi par le nombre de courriels émetteurs. Du côté de Conrad, j’ai dû enregistrer par mois de six adresses différentes. Au moins, du côté de La Poste, qui m’a envoyé neuf courriels avec un doublon (pourquoi?), seule une seule adresse a été utilisée.
Un cas malheureusement banal d’infobésité
Ce cas m’a particulièrement frappé, mais est loin d’être unique. La plupart des commerçants en ligne font à peu près de même. Le double envoi a évidemment corsé un peu la situation. Dans tous les cas, une bonne gestion de ses courriels est nécessaire pour lutter aux mieux contre les vrais indésirables, parfois en utilisant différentes adresses électroniques.
Enfin, pour clore ce cas, j’ai constaté qu’un des deux produits a été expédié directement dans son carton d’origine pour économiser les ressources: bien vu! En revanche, le second article, pourtant emballé dans un contenant très robuste, a été emballé dans un deuxième, pas nécessaire. Une autre optimisation à prendre en compte…
Bref, vous l’aurez compris. Avant de parler de décroissance, notre société actuelle d’abondance et de surinformation a un travail conséquent à entreprendre pour freiner ce gaspillage généralisé de ressources et d’énergie. A méditer en cette période de consommation incontrôlée et malheureusement de spiritualité en berne…
Xavier Studer